5 idées reçues sur le chauffage individuel au bois à Nantes Métropole

Publié le 25 nov. 2025

Dernière mise à jour 26 nov. 2025

Ressource locale, renouvelable et peu coûteuse… Le chauffage au bois individuel séduit toujours : 16 % des ménages métropolitains l’utilisent, souvent en chauffage d’agrément. Mais est-il vertueux ?

1. Le chauffage au bois est devenu marginal.

  • À Nantes Métropole, 16 % des ménages utilisent un équipement de chauffage au bois individuel. © Rodolphe Delaroque

FAUX. En réalité, il reste très présent dans les foyers, même si son usage varie selon les territoires et les types de logement. Au niveau régional, la consommation de bois continue d’augmenter (+ 43 % entre 2008 et 2022 dans les Pays de la Loire, chauffage au bois individuel et collectif confondus). Et à Nantes Métropole ? Selon une enquête menée par la collectivité pendant l’hiver 2024-2025, 16 % des ménages utilisent un équipement de chauffage au bois individuel. Parmi ces derniers, 36 % l’utilisent en chauffage principal, 45 % en chauffage d’agrément.

2. Le bois est une énergie renouvelable.

VRAI. C’est la première énergie renouvelable utilisée en France (20 %, chauffage au bois individuel et collectif confondus) et elle « participe à l'indépendance énergétique de la France », souligne l’Ademe, l’agence de la transition écologique. Elle provient d’une ressource qui peut se régénérer, à condition que les forêts soient gérées durablement et que les prélèvements soient maîtrisés. Sur le territoire de Nantes Métropole, les ménages utilisant un chauffage bois consomment un peu moins de 3 stères en moyenne durant l’hiver. 38 % se fournissent dans des filières informelles : propriété, famille, ami, voisin, agriculteur, particulier ou propriétaire forestier.

3. L’impact du chauffage au bois individuel sur l’air est faible.

FAUX. Il s’agit d’une des principales sources d'émission de pollution de l'air en hiver. Selon Air Pays de la Loire, ce mode de chauffage représente pas moins de 54 % des émissions de particules fines à Nantes Métropole. L’enquête menée par la collectivité révèle que beaucoup de ménages nantais sous-estiment cet impact : 80 % pensent que le chauffage individuel au bois a un faible effet sur l’air extérieur.

4. Selon le type d’équipement, le chauffage bois produit plus ou moins d’émissions.

VRAI. 17 % des métropolitains qui se chauffent au bois utilisent encore une cheminée à foyer ouvert. Pourtant, elle pollue et n'est pas un bon moyen de chauffage : seulement 15 % de la chaleur du feu est transmise dans la pièce, contre 75 % pour un poêle récent, rappelle l’Ademe. Un appareil récent performant bien utilisé émet jusqu’à 10 fois moins de particules fines. L’installation d’un modèle labellisé Flamme verte peut d’ailleurs bénéficier d’une aide de l’État. Dans tous les cas, veillez à bien entretenir votre installation (nettoyage, ramonage annuel).

5. La qualité du bois joue sur celle du chauffage et les émissions.

VRAI. Des bûches sèches, stockées à l’abri de l’humidité, vous procurent un chauffage plus performant pour une moindre consommation et moins d'émissions. Les bois à privilégier sont issus de feuillus durs (chêne, hêtre, charme…). Pour un chauffage optimum et moins polluant, privilégiez un allumage par le haut, un chargement régulier et un tirage maîtrisé. Pour les utilisateurs de granulés, stockez-les isolés du sol dans un local bien ventilé et non humide.

Chauffage au bois individuel ou collectif : quelles différences ?

L’un et l’autre utilisent la même source d’énergie : le bois. Mais ils se distinguent par plusieurs aspects :

  • le chauffage au bois individuel comprend tous les équipements résidentiels : cheminées à foyer ouvert ou avec inserts, poêles à bûches ou à granulés. À Nantes Métropole, plus de 50 000 ménages l’utilisent et il est responsable de 54 % des émissions de particules fines, selon Air Pays de la Loire.
  • le chauffage au bois collectif provient des chaufferies des réseaux de chaleur ou de bâtiments. À Nantes Métropole, il concerne plus de 40 000 ménages et représente seulement 9 % des émissions de particules fines. Une différence qui s’explique par des matériels possédant un meilleur rendement et des systèmes de filtrage performants.