Comprendre les lignes de covoiturage « à haut niveau de service » en 3 minutes
Publié le 01 juill. 2025
Dernière mise à jour 04 juill. 2025
Menée par Nantes Métropole et des intercommunalités voisines, une expérimentation est lancée début 2026. Explications.
De quoi parle-t-on ?
Deux lignes de covoiturage à haut niveau de service vont être lancées au premier trimestre 2026 et seront expérimentées pendant 3 ans. L’initiative est coordonnée par Nantes Métropole et réunit les intercommunalités Clisson Sèvre Maine Agglo, Erdre et Gesvres, Estuaire et Sillon, Pays de Blain, avec le soutien du Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire. Pour la concrétiser, le conseil métropolitain des 26 et 27 juin 2025 a voté le lancement d’un appel d’offres.
Quels sont les trajets proposés ?
Les deux lignes sont situées sur deux axes encombrés par le trafic automobile, au nord-ouest et au sud-ouest de la métropole nantaise :
- au nord Loire, une ligne en Y va relier Saint-Herblain (Duguay-Trouin et François-Mitterrand) à Savenay sur une première branche de 33 km, et à Blain sur une seconde branche de 35 km avec deux arrêts intermédiaires au Temple-de-Bretagne et à Fay-de-Bretagne.
- au sud Loire, une ligne de 20 km reliera Nantes (Bourdonnières) à Remouillé, avec un arrêt intermédiaire à Château-Thébaud et deux à Aigrefeuille-sur-Maine.
Comment ça marche ?
Les lignes sont constituées de stations, pour la prise en charge et la dépose des voyageurs. Première étape, les conducteurs effectuant l’un des trajets se géolocalisent en temps réel pour proposer leur offre aux passagers – ils perçoivent pour cela une incitation financière. Arrivés aux stations, des panneaux informatifs leur indiquent la destination souhaitée des passagers en attente. Ces derniers, dont le temps d’attente est réduit par cet échange de données, participent au coût du service via une tarification.
Pour inciter les passagers pendant la période d’expérimentation, une « garantie de trajet » sera activée aux heures de pointe sur certaines destinations : passé un temps d’attente maximal, le passager est transporté à destination en car interurbain ou en taxi.
Pourquoi cette expérimentation ?
L’accès à un emploi, à une formation, à des soins ou à des services repose sur la capacité à se déplacer. Mais dans certains territoires, l’offre de transport collectif est limitée et l’absence d’alternatives à la voiture individuelle crée de fortes inégalités. Les nouvelles lignes de covoiturage sont « de nature à changer la donne pour ceux de nos habitants qui n'ont pas facilement accès aux transports collectifs, que ce soit le train ou le car », explique Aziliz Gouez, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de l’alliance des territoires.
Combien ça coûte ?
Le coût maximal du projet est estimé à 3 millions d’euros TTC. Les coûts d’installation et de maintenance des stations sont à la charge des intercommunalités concernées, tandis que les autres coûts de fonctionnement sont partagés – Nantes Métropole en prenant 50 % à sa charge sur chaque ligne.