Comprendre les lignes de covoiturage « à haut niveau de service » en 3 minutes

Publié le 01 juill. 2025

Dernière mise à jour 12 déc. 2025

Menée par Nantes Métropole et des intercommunalités voisines, une expérimentation est lancée début 2026. Explications.

De quoi parle-t-on ?

  • Les lignes de covoiturage à haut niveau de service fonctionnent avec des stations matérialisées. © ECOV.

Deux lignes de covoiturage à haut niveau de service vont être lancées au premier trimestre 2026 et seront expérimentées pendant 3 ans. L’initiative est coordonnée par Nantes Métropole et réunit les intercommunalités Clisson Sèvre Maine Agglo, Erdre et Gesvres, Estuaire et Sillon, Pays de Blain, avec le soutien du Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire. L'appel d’offres acté lors du conseil métropolitain des 26 et 27 juin 2025 a été remporté par la société ECOV, présente dans plusieurs agglomérations françaises.

Quels sont les trajets proposés ?

  • Fruit d’un travail partenarial, les deux lignes de covoiturage visent à créer un service de transport fréquent, fiable et économique entre la métropole nantaise et les intercommunalités proches. © Nantes Métropole

Les deux lignes sont situées sur deux axes encombrés par le trafic automobile, au nord-ouest et au sud-ouest de la métropole nantaise :

  • au nord Loire, une ligne en Y va relier Saint-Herblain (Duguay-Trouin et François-Mitterrand) à Savenay sur une première branche de 33 km, et à Blain sur une seconde branche de 35 km avec deux arrêts intermédiaires au Temple-de-Bretagne et à Fay-de-Bretagne.
  • au sud Loire, une ligne de 20 km reliera Nantes (Bourdonnières) à Remouillé, avec un arrêt intermédiaire à Château-Thébaud et deux à Aigrefeuille-sur-Maine.

Comment ça marche ?

Les lignes sont constituées de stations, pour la prise en charge et la dépose des voyageurs. Le service sera ouvert du lundi au dimanche, de 6h à 20h afin de prendre en compte les trajets domicile-travail.

Première étape, les conducteurs effectuant l’un des trajets se géolocalisent en temps réel pour proposer leur offre aux passagers – ils perçoivent pour cela une incitation financière. Arrivés aux stations, des panneaux informatifs leur indiquent la destination souhaitée des passagers en attente. Ces derniers, dont le temps d’attente est réduit par cet échange de données, participent au coût du service via une tarification. Les tarifs suivants ont été actés lors du conseil métropolitain des 11 et 12 décembre :

  • avantage conducteur : 1 € les 9 premiers mois puis 0,50 € à partir du moment où le conducteur propose une place. S’y ajoute 1,50 € pour chaque passager transporté.
  • coût pour le passager : gratuit la première année, puis 0,50 € par trajet quelle qu’en soit la longueur.

Pour inciter les passagers pendant la période d’expérimentation, une « garantie de trajet » sera activée aux heures de pointe sur certaines destinations : passé un temps d’attente maximal, le passager est transporté à destination en car interurbain ou en taxi.

Pourquoi cette expérimentation ?

L’accès à un emploi, à une formation, à des soins ou à des services repose sur la capacité à se déplacer. Mais dans certains territoires, l’offre de transport collectif est limitée et l’absence d’alternatives à la voiture individuelle crée de fortes inégalités. Les nouvelles lignes de covoiturage sont « de nature à changer la donne pour ceux de nos habitants qui n'ont pas facilement accès aux transports collectifs, que ce soit le train ou le car », explique Aziliz Gouez, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de l’alliance des territoires.

Combien ça coûte ?

Le coût du projet est estimé à 2,5 millions d’euros TTC. Les coûts d’installation et de maintenance des stations sont à la charge des intercommunalités concernées, tandis que les autres coûts de fonctionnement sont partagés – Nantes Métropole en prenant 50 % à sa charge sur chaque ligne.