À la Gilarderie, le terrain synthétique tout neuf est garni de maïs

Après trois mois de travaux, l’entraînement a repris sur le terrain de la Gilarderie entièrement rénové et mis aux normes, avec un nouveau décrochement qui permet de ranger les buts amovibles en sécurité, comme il se doit, hors de l’aire de jeu. Surtout, la pelouse synthétique neuve est désormais garnie de billes de maïs qui maintiennent les brins d’« herbe » à la verticale et à la hauteur réglementaire « entre deux et 4 cm », précise Frédéric Guillo, directeur adjoint des sports de la Ville de Nantes. Ce matériau écologique remplace les anciennes billes de caoutchouc issues de de pneus usagés, et a reçu la validation des utilisateurs et utilisatrices. Ce matériau « plus propre, donne une meilleure trajectoire au ballon », de l’avis des joueuses présentes samedi 27 septembre pour l’inauguration du terrain. 

Économies et réemploi ont présidé aux autres rénovations : « Tout ce qui était en bon état a été conservé : les buts, les grillages, les filets et les mâts des projecteurs, qui ont été pourvus de leds. Ces choix nous ont permis de ramener la facture totale à 650 000 €, contre un million généralement consacré à ce type de réfection. » Avec une nouveauté en prime : le tableau lumineux d’affichage des scores, alimenté par un panneau solaire. 

De quoi réjouir les 400 joueuses et joueurs de Nantes Sud 98, principaux usagers du terrain de la Gilarderie : « Autrefois, nous jouions sur la plaine de jeux de Sèvre, dont le terrain est inondable, raconte Dominique Goraud, président de 2008 à 2023 du club dont il est membre depuis son origine, en 1998. Le terrain synthétique date de 2011. » L’inauguration de sa nouvelle pelouse a été l’occasion de remettre la médaille de la Ville de Nantes à ce bénévole infatigable, engagé dans le foot mais aussi auprès du Secours populaire et des Restos du cœur : « Être président de club, c’est faire beaucoup de social », dit-il.

Germain Pouvreau, qui vient de prendre le relais à la tête de Nantes Sud 98, entend maintenir l’esprit de cette structure revendiquée « club de foot de quartier », qui cultive la mixité sociale, culturelle et générationnelle et fait passer « le jeu avant l’enjeu », souligne-t-il. Et ce, dès le plus jeune âge puisque 140 enfants sont licenciés dans son école de football labellisée Jeunes espoirs FFF. Le club initie aussi les 3-5 ans au maniement du ballon avec le baby-foot. Et comprend des équipes féminines en foot détente et loisir : « Nous allons aussi constituer une équipe féminine de 8-10 ans en foot à huit. »