Les premiers arbres sont arrivés sur la place Gloriette Petite-Hollan…
Budget 2025 de Nantes Métropole
Publié le 25 nov. 2024
Dernière mise à jour 31 mars. 2025
Le budget primitif 2025 a été présenté en conseil métropolitain et a présenté les projets de 2025 traduisant les priorités de Nantes Métropole. Dans un contexte politique inédit, source de nombreuses incertitudes, Nantes Métropole prévoit un investissement de 722,4 M€ sur la dernière année pleine du mandat. Elle souhaite ainsi maintenir le cap de son projet, respecter les grandes orientations du mandat (l’égalité pour toutes et tous et la bifurcation écologique pour répondre au défi climatique), accompagner les communes et soutenir les acteurs du territoire.
UN BUDGET 2025 QUI TRADUIT L'AVANCEMENT DU PROJET METROPOLITAIN
Le budget 2025 est marqué par une situation économique et politique inédite, avec un niveau d’incertitude élevé. Dans ce contexte, le budget métropolitain maintient un fort niveau d’investissement (722,4 M€ tous budgets confondus) et permet de financer un service public de qualité, avec la volonté de Nantes Métropole de renforcer la dynamique économique et la cohésion sociale, d’accompagner les communes et de conforter l’équilibre entre les territoires urbains et ruraux.
Ce budget s’inscrit dans le respect de la stratégie financière de la Métropole : il est adapté aux enjeux du territoire et vise à concrétiser les multiples objectifs des politiques publiques, tout en garantissant une situation financière saine tout au long du mandat. Il renforce également la solidarité vis-à-vis des 24 communes de la métropole, tout en cherchant à maîtriser l’évolution des dépenses de fonctionnement, d’accompagner les besoins des populations les plus fragiles et favorise la relance économique durable sur le territoire pour l’essor du tissu économique local. Le budget 2025 finance les actions du mandat, en préservant des marges de manoeuvre pour l’avenir. Des efforts d’optimisation sont poursuivis, afin de garantir la soutenabilité des finances métropolitaines à l’horizon fin 2026.
En parallèle, Nantes Métropole accélère sa démarche de bifurcation écologique et met en oeuvre son plan d’actions énergétique. Cette démarche irrigue toutes les politiques publiques et permet d’orienter la fabrique des projets, afin d’intégrer cette nouvelle donne et de préparer aujourd’hui le territoire de demain : un territoire résilient et adaptable aux défis du changement climatique.
Nantes Métropole intègre fortement l’impératif écologique et social dans ses politiques publiques. Les deux marqueurs, piliers de l’action de la collectivité, que sont l’égalité et la transition écologique, sont largement pris en compte dans ce budget. Les enjeux climatiques et sociaux visent à construire une métropole responsable et solidaire. Face à l’accentuation de la précarité, combattre les inégalités et lutter contre les exclusions est une priorité. La Métropole répond à ces enjeux sociaux et économiques par le soutien à l’emploi, à l’innovation économique et sociale et à l’accompagnement des plus fragiles.
Ce budget 2025 se traduit par un niveau d’épargne suffisant et un recours à l’emprunt maîtrisé, permettant à Nantes Métropole de conduire des actions et un programme d’investissement dans le respect de sa stratégie financière.
LES PROJETS ET CONCRETISATIONS PREVUS EN 2025
Le budget primitif s’élève à 1,819 Mds €, tous budgets confondus. La part du budget de fonctionnement est contenue à 982 M€. L’investissement est de 722,4 M€.
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272,3 M€ (contre 236,1 M€ en 2024). En matière de vélos et modes doux, 20 M€ sont prévus en 2025 pour les aménagements d’axes structurants (axe Saint-Herblain/Couëron/Indre, axe gare Bottière/Chenaie, axe Nantes/Sautron, axe route de Nantes/Angle Chaillou entre La Chapelle-sur-Erdre et Nantes, le boulevard des Pas enchantés à Saint-Sébastien, axe Rezé/Les Sorinières...) et axes maillages et secondaires (VM11 Brains/Saint-Léger-les-Vignes/Bouaye, VM364 La Montagne/Bouguenais/Brains/Bouaye, rue de la Cadoire à Sainte-Luce...), le stationnement vélos, l’extension des aires piétonnes, les subventions pour l'achat d'un vélo, ainsi que 0,6 M€ pour l'aménagement d’aires et de voies réservées au covoiturage.
La poursuite des travaux sur les pontons, engagement du Grand Débat Loire, nécessite 2,1 M€ de crédits, notamment pour l'embarcadère Trentemoult Aval.
Pour les transports collectifs, ce sont 202 M€ de crédits et 18,6 M€ de subventions d'équipement qui sont prévus en 2025. Ils vont permettre les travaux sur le Cetex (centre technique et d’exploitation) tramway à Babinière pour 22,9 M€, l'acquisition des rames de tramway fabriquées par Alstom pour 48,7 M€, la rénovation de la ligne 3 de tramway pour 9,1 M€ et de la ligne 1 pour 4,1 M€, l'acquisition de matériels roulants et de bus pour 36 M€ et de Navibus pour 5 M€. Les travaux pour la création des lignes 6 et 7 de tramway vont mobiliser 43,8 M€ de crédits et ceux pour la ligne 8 de Busway 7,4 M€. -
L'effort financier est accentué avec 53 M€ (contre 43,5 M€ en 2024) prévus pour le plan de relance logement (2 M€), la construction (13,4 M€) et la réhabilitation et amélioration énergétique des logements du parc social (10 M€), des participations à la réhabilitation du parc privé pour 7,3 M€ (dont 3,7 M€ pour l'accession en logement abordable). Des crédits liés à l’aménagement des aires d’accueil des gens du voyage sont prévus pour 2,9 M€ : à Saint-Herblain et les études pour Nantes Chantrerie. La rénovation des aires d'accueil existantes est prévue à 0,3 M€, les aménagements et entretien des terrains familiaux pour 1 M€, ceux pour les grands passages pour 0,1 M€ et les aménagements de haltes d'accueil temporaires génèrent 1,3 M€. Enfin, 1,1 M€ sont prévus pour les aménagements de terrains pour les populations Roms et pour la résorption des bidonvilles.
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87,6 M€ pour la politique du cycle de l'Eau (contre 74,5 M€ en 2024), dont 6,3 M€ pour les travaux de prévention des inondations et de réhabilitation du réseau d'eaux pluviales, dont la réhabilitation des réseaux rue des Grenouillis à la Chapelle-sur-Erdre. Les dépenses pour l'amélioration de la production et distribution d'eau potable mobilisent 36 M€ (dont 8,1 M€ pour les travaux de l'usine d'eau, 3,6 M€ pour le Feeder Atout Sud et 2,9 M€ pour le renouvellement des canalisations sur les ponts Aristide Briand et Clémenceau). Celles liées à l'assainissement sont prévues pour 45,5 M€, dont 18 M€ pour les travaux de réhabilitation, de branchements et d'extension des réseaux (notamment les rues Jeanne d'Arc et Saint Louis à Carquefou, rues Perraud, Lebert, Le Lan, Douillard, Tableau, Auvinet à Rezé...), 7,5 M€ pour les travaux sur les infrastructures de traitement (stations d'épuration) et 6 M€ pour le bassin de rétention Barbin.
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14,6 M€ (contre 15 M€ en 2024) sont prévus, dont 5,5 M€ pour Bellevue, 1,8 M€ pour Bottière Pin-Sec, 3,2 M€ pour Nantes Nord, 1,4 M€ pour les Dervallières, 1,3 M€ pour Rezé Château et 0,7 M€ pour les petits travaux de voirie à répartir entre ces quartiers.
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25,3 M€ (contre 18,3 M€ en 2024), avec la poursuite du projet de création du musée Jules Verne – Cité de l'Imaginaire dans le bâtiment CAP 44 (4,4 M€), des études pour la restructuration du Muséum d'histoire naturelle et des fouilles d’un dinosaure installé dans le muséum rénové (1,6 M€). Pour le sport de haut niveau, les études seront poursuivies pour la construction de la piscine olympique et de la piscine du sud ouest (respectivement 1 M€ et 0,2 M€). Les travaux d'entretien et d'amélioration des équipements culturels et sportifs sont maintenus (respectivement 1 M€ et 0,9 M€), ainsi que ceux du Château des Ducs de Bretagne (0,9 M€), du stade de la Beaujoire (0,5 M€) et de la Cité des Congrès (6,2 M€). Enfin, le fonds de concours pour les communes pour les travaux sur les équipements de tourisme de proximité est prévu à 50 000 € pour 2025.
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39,9 M€ (contre 35,7 M€ en 2024) pour les aménagements de l’Île de Nantes (15,75 M€), du Bas-Chantenay (10,8 M€), de Pirmil les Isles à Rezé (3,4 M€) et les aménagements d'espaces publics sur la Place de la Petite-Hollande (2,9 M€). Dans le cadre du fonds de soutien dédié à la "lutte contre le sans abrisme", 1,4 M€ sont prévus en 2025. Enfin, les crédits liés aux "fonds de concours en investissement pour faciliter la réalisation d'équipements intercommunaux" s’élèvent à 0,5 M€ en 2025.
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102,3 M€ (contre 80,1 M€ en 2024), avec les travaux programmés dans les 24 communes (dont les contrats territoriaux pour 40,5 M€). 8,8 M€ sont prévus au titre des travaux d'entretien-réparation-sécurité des voiries, 3,7 M€ pour la rénovation des ouvrages d’art, berges et quais (dont 1,6 M€ pour le pont Aristide Briand), 3,7 M€ pour la modernisation de l'éclairage public, 4,2 M€ en vue d'économies de consommation d'électricité, 1,3 M€ pour la régulation du trafic et 1,6 M€ pour rendre la voirie plus accessible à toutes et tous.
2,4 M€ sont prévus au titre des plans communaux de déplacement doux (avec la création d’un itinéraire
cyclable entre Cheverny et Grand Bois à Saint Herblain, le franchissement cyclable Porte Chézine à Saint
Herblain, la continuité cyclable Loi re à Vélo de Saint Herblain à Indre et celle de Pirmil à Trentemoult à Rezé,
la liaison douce entre la Gatine à Saint Herblain et la Chabossière à Couëron...). Les travaux de
transformation du Pont Anne de Bretagne ont démarr é début 2025 et nécessitent 14, 8 M€ de crédits. Enfin,
3,3 M€ sont inscrits pour les études et travaux liés aux entrées d'agglomération (routes de Rennes, de Vannes, de Clisson, de Paris et de Pornic). -
11,7 M€, au titre du CPER 2021-2027 pour 4,1 M€, le soutien au futur Quartier Hospitalo-universitaire (QHU) avec 2,9 M€, au bâtiment Station S (0,4 M€), à la construction de l'IRS 2020 (1 M€), à l'investissement de Campus Nantes (0,9 M€) et à la construction de l’École de Design (0,4 M€).
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4,1 M€, avec les travaux de restauration des cours d'eaux du Cens, du Gesvres et du Charbonneau (1,1 M€), les aménagements des rives de Loire à Basse-Goulaine (0,5 M€), les aménagements dans le cadre de l’Étoile verte (0,5 M€ pour les aménagements de la promenade de la Chézine, de la Sèvre et de l’Erdre). Enfin, des aménagements préfigureront le futur centre de la biodiversité internationale au Grand Blottereau pour 0,1 M€ en 2025.
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25 M€ (contre 15,8 M€ en 2024) avec les travaux sur les déchèteries dans les communes (6,7 M€), des acquisitions de véhicules (3,3 M€) et mobiliers de collecte (2,1 M€ pour des bacs et colonnes supplémentaires), l'installation de conteneurs enterrés (0,7 M€), le soutien à l'achat de composteurs et de broyeurs. Concernant les projets structurants, les études se poursuivent pour la construction d'une nouvelle plateforme de déchets verts et biodéchets (0,3 M€), pour la réhabilitation de la plateforme de compostage des déchets verts de Saint-Herblain (0,3 M€) et pour la réhabilitation de l’ancienne décharge de Prairie de Mauves (2,3 M€), ainsi que la participation versée au délégataire de la construction de la nouvelle unité de valorisation énergétique de la Prairie de Mauves (8 M€).
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12,9 M€ (contre 10,4 M€ en 2024) en faveur des économies d'énergie et du climat, avec des subventions pour la rénovation énergétique des propriétés et copropriétés privées (7,9 M€), les travaux de développement ou de raccordement au réseau de chaleur (0,9 M€), les travaux de rénovation énergétique des bâtiments métropolitains (0,4 M€), l'installation de panneaux photovoltaïques (0,7 M€ sur le P+R Babinière) et de bornes de recharge pour les véhicules électriques de la collectivité (0,1 M€). Enfin, l’adaptation de l’espace public aux changements climatiques passe par le plan pleine terre avec les travaux de végétalisation et de débitumisation / désimperméabilisation pour 2,3 M€, comprenant la trame verte Malakoff et Duchesse Anne, les abords de l’hôtel de ville de Nantes et les fonds de concours aux communes pour la végétalisation des cours d'écoles.
LES CHOIX BUDGETAIRES DE LA METROPOLE POUR FINANCER CES PROJETS
Le contexte financier est particulièrement contraint cette année, marqué par l’impact en fonctionnement de la « ponction » de l’Etat au titre du fonds de réserve et de la hausse de 3 points des cotisations à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL), représentant plus de 12,4 M€ pour Nantes Métropole. Afin de financer le programme ambitieux d’investissement, la stratégie financière de Nantes Métropole vise la maîtrise des charges de fonctionnement pour dégager une épargne suffisante et nécessaire à l’autofinancement d’une part des investissements, de façon à limiter l’accroissement de l’encours de dette. La limite de capacité de désendettement a été fixée à 10 ans en fin de mandat (tous budgets confondus), elle sera de 6,2 ans au stade du budget primitif 2025. Ce budget 2025 sera réalisé sans augmentation des taux d’imposition et permettra la réalisation concrète du projet politique et le soutien financier renforcé des 24 communes.
Des recettes en progression
Les recettes de fonctionnement (1,175 Mds€ tous budgets) progressent de 3,5 % par rapport au budget 2024 (+39,9 M€), comprenant notamment :
• Une stabilité des recettes fiscales à taux constants : 197,9 M€ de fiscalité entreprises, 187,4 M€ de fiscalité ménages et compensation de la taxe d’habitation, liée à la vitalité du territoire (+ 6000 habitants) et à la revalorisation forfaitaire des bases (+1,7 %) et le maintien de la taxe Gemapi (3,5 M€) au même niveau depuis 2023.
• Les taux de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFB), taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFNB) et cotisation foncière des entreprises (CFE) restent inchangés en 2025.
• Une légère baisse de la dotation globale de fonctionnement (-2,5%) et des compensations de l’État (-1 M€).
• Une progression des recettes de Versement Mobilité : à 222 M€ (+5 %)
• Une actualisation modérée des tarifs (eau, assainissement…) pour inciter aux économies et qui reste inférieure à l’inflation et aux moyennes nationales des collectivités de dimension comparable.
Une progression mesurée des dépenses
Les dépenses de gestion (946 M€ tous budgets) sont en progression de 3,4 % par rapport à 2024 sans la provision liée au projet de loi de finances (et de 4,2% (+41,6 M€) avec les 12,4 M€ de charges supplémentaires imposées par l’État en 2025).
• Le pacte métropolitain de solidarité entraîne des redistributions aux communes (124 M€, +8 M€).
• Les dépenses de personnel (203 M€ tous budgets) reflètent les évolutions de carrière des agents, et la hausse de 3 points des cotisations CNRACL (Caisse Nationale de Retraite des Agents des Collectivités Locales) décidée par l’État (+2,35 M€).
• Les autres dépenses restent impactées par le coût élevé de l’énergie et des prix des prestations. Elles reflètent l’impact en fonctionnement des dépenses rendues nécessaires par le dynamisme de notre Métropole et par la mise en oeuvre des engagements du projet métropolitain.
• Les frais financiers (36 M€ tous budgets) augmentent de 3 M€ compte tenu du niveau des taux d’intérêts, encore élevés.
L’effort d’investissement métropolitain, à 722 M€ (tous budgets) en 2025, est amplifié : +126 M€ par rapport au budget 2024. C’est un acte fort pour l’économie locale (373 M€ d’investissement au budget principal, 221 M€ pour les transports en commun et 128 M€ pour les autres budgets annexes : déchets, eau, assainissement, stationnement, locaux industriels et commerciaux).
Rapport et présentation du budget 2025
Nantes Métropole analyse ses dépenses sous l’angle de l’écologie et de l’égalité
Construction d’une route, rénovation d’un bâtiment... Chaque dépense publique peut avoir un impact direct sur l’environnement : celui-ci peut être bénéfique ou négatif. Pour mesurer cet impact en détail, la totalité du budget métropolitain 2024 a été analysée au regard des enjeux de transition : comme la préservation de la biodiversité, l’empreinte carbone ou encore ou la santé environnementale.
De même, certaines dépenses métropolitaines sont désormais analysées sous le prisme du genre : afin de mesurer leur impact sur l’égalité femmes-hommes. C’est le cas du projet de place Gloriette Petite Hollande, qui sera analysé de cette manière. L’objectif est que son aménagement (éclairages, mobiliers urbains) permette aux femmes et aux hommes de se déplacer et d’occuper de manière égale les espaces publics.