Lutte contre le sexisme et ses violences : à Nantes, nous agissons !
Mahaut Bertu, adjointe à la maire de Nantes déléguée à l’égalité, à la ville non sexiste, à la lutte contre les discriminations et à la vie associative répond à nos questions.
1/ L'actualité est notamment marquée par le procès Mazan. Qu'est ce que cela dit de notre société ?
L’affaire Mazan illustre à quel point, tous les jours, des hommes pensent avoir tous les droits sur le corps des femmes. A quel point leur consentement est ignoré. A quel point leur voix est passée sous silence. Cette actualité doit nous révolter collectivement. Plus que jamais, nous sommes déterminés à mettre fin aux violences patriarcales et sexistes.
Je crois qu’il y aura un avant et un après procès Mazan, comme il y a eu un avant et un après « Me Too » et que nous avançons, encore un peu plus, vers une prise de conscience collective sur l’ampleur du fléau que constituent les violences sexistes et sur l’urgence d’agir.
2/ Que peut faire la Ville sur ces sujets ?
Rappelons pour commencer, que c’est d’abord à l’État d’agir pour faire reculer les violences faites aux femmes. Dans les faits, sur le terrain, les associations et collectivités se sentent parfois bien seules…C’est d’ailleurs le constat que nous avons fait en 2022 lors des 1ères assises nationales de lutte contre les violences sexistes organisées à Nantes.
Nous agissons car il faut trouver des solutions : à Nantes nous avons fait le choix d’agir avec volontarisme en créant Citad’elles, lieu d’accueil et d’accompagnement des femmes victimes de violences et de leurs enfants. Pour plus d’informations à ce sujet, rendez-vous sur www.nantescitadelles.fr
Sans oublier notre soutien aux associations qui agissent, au quotidien, notamment dans le cadre des initiatives et événements qu’elles organisent, à Nantes et sur la métropole, en ce mois de novembre.
3/ Deux ans après les premières assises nationales de lutte contre les violences sexistes où en est-on ?
En novembre 2022, 33 collectivités, de tous bords politiques, ont signé un Manifeste à l’occasion de ces assises. L’enjeu : prendre des engagements concrets, pour aller plus vite et plus loin et amener l’État à le faire lui aussi. A la clé : la proposition d’un budget de 2,6 milliards d’euros dédié à la lutte contre les violences, de nouvelles places d'hébergement d'urgence, la mise en place de tribunaux et brigades spécialisés...ainsi que de nouvelles assises nationales, tous les 2 ans, pour faire le point et poursuivre nos combats communs ! C’est Strasbourg qui reprend le flambeau cette année et je serai ravie d’y participer, aux côtés de Johanna Rolland.
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