En 2019, sur le territoire métropolitain on estimait à 7 441 le nombre de ménages vivant ou ayant vécu dans la rue sur une courte ou longue période. À cela, s’ajouteraient 2 500 personnes vivant en bidonville. Pour mettre à l’abri ces personnes et lutter contre le mal logement, la Métropole s’est engagée depuis 2018 dans la stratégie du Logement d’Abord et s'est dotée d'un Programme Local de l'Habitat.
Pour renforcer et compléter son action, la Métropole s’est également munie d’un fonds de lutte contre le sans-abrisme, voté au conseil métropolitain du 9 avril 2021. Dès la première année, le fonds sera alimenté de 500 000 € en crédits de fonctionnement, puis 1,5M € en investissements en cours d’année. « Lutter contre l'extrême vulnérabilité de certains de nos concitoyens et concitoyennes est notre boussole, particulièrement dans la période de crise sanitaire et sociale que nous connaissons », a déclaré Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole.
L’objectif de ce fonds ? Accompagner les communes et la Métropole dans le déploiement de solutions de mise à l’abri. Des projets pourraient être financés dès la fin de l’année 2021. Tout au long du mandat, la Métropole mobilisera ses partenaires, notamment l’État, pour tenter d’alimenter ce fonds jusqu’à 10 Millions d’euros par an.
Nous voulons permettre un premier niveau de mise à l’abri avec des conditions d’hébergement dignes et humaines, selon une approche universelle, pour permettre à celles et ceux qui se trouvent dans la rue ou dans un habitat indigne, d'avoir un toit, de se stabiliser, de faire valoir leurs droits. Nous considérons que notre collectivité peut participer à cet effort collectif, avec les autres acteurs publics dont l'Etat.
La stratégie du logement d’abord
En 2018, la métropole nantaise était retenue aux côtés de 23 autres territoires pour tester la stratégie du Logement d’Abord. L’idée est de considérer le logement comme la première étape et surtout l’atout central d’un parcours de réinsertion social et professionnel. C’est pourquoi, sur le territoire, un accompagnement adapté et pluridisciplinaire est proposé aux personnes sans abri par l’État et les acteurs du territoire.
Cette stratégie d’inclusion sociale s’adapte également à la nouvelle typologie des personnes sans abri. Depuis quelques années, on constate en effet une hausse de certains publics à la rue, comme les femmes, les personnes migrantes, les travailleurs précaires, les seniors ou les jeunes LGBT. D’autres personnes, confrontées à des troubles psychiques, les mineurs non-accompagnés ou encore des personnes sortant de la prison ou de l’hôpital nécessitent un accompagnement différent.