Anne Laure Evrard, 28 ans, énergéticienne.
"C'est plus simple, quand on a des questions, d'avoir quelqu'un en face qui est de la partie"
"C'est la mission locale qui m'a adressé à la BGE en 2015. J'étais prête à immatriculer mon entreprise, mais j’avais envie d’être un peu plus guidée, ne serait ce que sur les démarches de déclaration. J'ai exposé mon projet, ce que j’avais envie de faire, et une conseillère, Céline Beaudouin, m’a guidée, m'a aidée à faire la déclaration en tant qu’autoentreprise... C’était plus simple, quand on a des questions, on a en face quelqu'un qui est de la partie, qui a de l’expérience, un réseau. Je suis énergéticienne, je travaille avec l’énergie pour réaligner, réajuster, dans un but de mieux-être. Je pratiquais beaucoup sur la famille, le bouche à oreille s’est fait très vite. Et le fait de professionaliser s'est vite imposé à moi. J'ai créé mon entreprise en novembre, quelques semaines à peine après la rencontre. Osez entreprendre m'a aidé à poser des mots sur ce que je faisais, à définir mes objectifs, quel type de clients toucher et comment. Je n’en vis pas encore à 100%, j'ai mis l'entreprise en standby pour me consacrer à ma fille, qui venait de naître. C’est en train de se relancer. J'ai repris contact avec ma conseillère pour me redonner un petit coup de boost. J'en suis très satisfaite."
Mahmoud El Shanawani, 58 ans, import de denrées alimentaires.
"Je voulais tester le marché sans m'endetter"
"Je suis arrivé à Nantes en 2012, après plusieurs années en Egypte, où j'étais responsable de production pour Arcelor Mittal. J'ai travaillé comme livreur un temps, mais le corps fatiguait. Quand j'ai démarré les démarches, j'étais en recherche d'emploi, après un arrêt maladie de trois ans, suite à une maladie professionnelle. Je voulais tester le marché sans m'endetter. Quand on commence, il y a tout de suite des charges, il faut un comptable, gérer le courrier... Or quand vous démarrez, il faut surtout du temps... pour travailler. Je suis allé voir Pôle emploi au début de l'année 2018, j'ai participé à des réunions, et on m'a parlé d'Osez entreprendre. Séverine Métriau, qui me suit, m'a beaucoup aidé, elle m'a expliqué ce qu'il faut faire pour créer l'entreprise, et elle est là quand j'en ai besoin. J'ai lancé l'entreprise en décembre 2018. J'importe des produits alimentaires égyptiens. Il reste encore des difficultés à surmonter. Je n'ai par exemple pas trouvé de local, je ne peux donc pas encore faire de vente au détail. Mais ça avance."
Fatoumata Danso, 29 ans, traiteur africain.
"Au départ, on partait sur un accompagnement de 12h... ça dure depuis trois ans !"
"J'avais depuis longtemps l'envie de me lancer en tant que traiteur. A Nantes, il y a beaucoup de kebabs, mais peu de restauration africaine. J'étais inscrite à la mission locale, où j'ai entendu parler, via la Maison de l'emploi, d'Osez entreprendre. J'ai participé à des ateliers sur l'autoentreprise, et en 2016, j'ai rencontré ma conseillère. Au départ on partait sur un accompagnement de 12h... ça dure depuis trois ans ! Je la vois une fois par mois, et jusqu'à deux fois par semaine quand c'est nécessaire. J'ai tout découvert : la comptabilité, la communication, l'utilisation d'internet... J'ai suivi des formations sur le démarchage des clients... C'était un gros boulot. Et le 1er décembre 2018, j'ai lancé mon entreprise, Simaya. Je me spécialise dans les apéritifs. Je travaille beaucoup avec des particuliers, qui me contactent via les réseaux sociaux. Aujourd'hui, j'ai une vraie complicité avec ma conseillère, on se tutoie. Elle a été là quand je me disais que j'allais arrêter, elle m'a permis de continuer."
Créé en 2012, Osez entreprendre est un dispositif visant à soutenir la création d'entreprise dans les quartiers politique de la ville. Il est financé par Nantes Métropole et l’Agence France Entrepreneur, en association avec la Caisse des dépôts et consignations et l’État. Il permet un accompagnement par BGE et l'Ouvre boîtes 44, une coopérative d'activité et d'emploi qui permet de tester les projets sur le terrain sans créer l'entreprise. En 2018, 133 projets ont été accueillis, pour 78 créations d'entreprises.