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Pourquoi les bornes textiles demeurent fermées

ActualitésPublié le 11 juin 2020

Fermées depuis le début de la crise sanitaire, les bornes n’ont pas rouvert à ce jour. Explications avec le Relais Atlantique, qui collecte et trie vos vieux vêtements dans la métropole.

Les bornes de collecte des textiles et vêtements sont fermées depuis le début du confinement.
Les bornes de collecte des textiles et vêtements sont fermées depuis le début du confinement.

Vous êtes peut-être passé devant l’un des 150 containers de collecte des textiles et vêtements. Mais à ce jour, ils demeurent fermés. Pour comprendre pourquoi, il faut s’intéresser au fonctionnement du Relais Atlantique, qui collecte depuis 2007 le textile des habitants de la métropole. La matière récoltée passe ensuite par le centre de tri de Couëron. Les vêtements en meilleur état (6%) sont revendus via les 5 magasins de vêtements du Relais dans la métropole (Ding Fring). 55% sont vendus à l’export, notamment vers l’Afrique de l’Ouest et Madagascar. Ensuite les textiles qui ne sont pas vendables en l’état sont recyclés, soit sous forme de chiffons d’essuyage (10%), soit sous forme de fibres pour retisser du fil ou créer du matériau d’isolation (26%).

Et c’est là que le bât blesse : si les boutiques Ding Fring du Relais sont ouvertes depuis le 12 mai, les filières d’export et de recyclage sont, elles, encore à l’arrêt : “La collecte est interrompue parce que tous nos clients sont dans des pays confinés, explique Philippe La Forge, président du Relais Atlantique. Les ports, les entreprises sont fermés. Pour la fibre recyclée, c’est la même chose, la filière est aussi à l’arrêt.”

Des dons qui ne peuvent être stockés

L’entreprise, qui compte 120 salariés, dont 62 sur des postes en insertion, est donc à l’arrêt aujourd’hui. “Si l’on reprend la collecte, elle doit être triée et stockée, et en une semaine, l’usine sera pleine. La seule solution serait de faire du stockage, mais cela demande de financer du transport en France, de la location d’entrepôts, sans vendre. C’est beaucoup de trésorerie, et ça n’est pas simple en ce moment.”

Il faut que les habitants gardent encore les sacs chez eux et attendent avant de refaire des dons.

Philippe La Forge, président du Relais Atlantique.

Le Relais a interpellé l’État sur les difficultés économiques de la filière textile. Une étude nationale est en cours par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire pour soutenir la filière et les associations et entreprises, en attendant la reprise des marchés.

Et lorsque ce sera réglé, il faudra sans doute encore un peu de patience. “Les containers sont pleins et certains dons ont été déposés hors des bornes. Il va falloir du temps pour nettoyer. Il faut que les habitants gardent encore les sacs chez eux, et attendent avant de refaire des dons.” Rappelons que déposer des vêtements à côté d’une borne de collecte s’assimile à du dépôt sauvage. Vous risquez alors une amende de 68 euros.

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