Une dizaine de panneaux tapissent le mur d’une classe. « Un nom, une filiation, une nationalité », « Le droit de s’exprimer, droit à l’instruction », « Respecter la loi », « Les contraventions », « Les délits » titrent les uns et les autres. L’exposition « 13/18 questions de justice », réalisée par la direction de la protection judiciaire de la jeunesse était présentée, ce mercredi 8 janvier, à une vingtaine d’élèves d’une classe de 3e techno du lycée Monge-La Chauvinière, dans le cadre de la politique d'accès au droit de la Ville de Nantes. « À quel âge est-on responsable de ses actes ? À qui s’applique la loi ? Protège-t-elle ? Ne fait-elle que sanctionner ? » leur demandent d’emblée Lucie et Mohammed, médiateurs de la Ville de Nantes et animateurs de la présentation.
Les élèves choisissent ensuite chacun deux panonceaux parmi la centaine proposée. Y sont inscrits des mots-clés : travail des enfants, jouer, délit de fuite, vol, viol, drogue, légitime défense… « À partir de quel âge peut-on entrer dans un casino ? » interroge Lucie. « Mineur, on peut, mais il faut être avec ses parents » dit l’un. « Il faut avoir 18 ans » rétorque plus justement un autre. La question du vol débouche sur un débat sur la légitime défense. « Se faire justice soi-même, ce n’est pas de la légitime défense ? » entend-on. Lucie et Mohammed dissipent les fausses certitudes. « Si j’ai un accident, que je renverse quelqu’un en voiture, je me barre. C’est logique » lance l’un des élèves. La mission des animateurs est de leur faire comprendre la gravité d'une éventuelle attitude, mais aussi et plus largement de prévenir les conduites à risques en facilitant la compréhension de la justice. Droit, loi et justice nécessitent parfois beaucoup de pédagogie.