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Des végétaux bien en cour au château de Nantes

ActualitésPublié le 18 septembre 2020

Arbres et plantes ont retrouvé une place au cœur de la cour du château. Les variétés ont été choisies d’après un manuscrit contemporain d’Anne de Bretagne.

Disposés en carré, des bacs ornés d'arbres et plantes créent un coin d'ombre dans la cour du château.
Disposés en carré, des bacs ornés d'arbres et plantes créent un coin d'ombre dans la cour du château.

C’est un espace très minéral qui est en train de verdir peu à peu. Des aménagements viennent d’être finalisés dans la cour du château des ducs de Bretagne, à Nantes : 25 bacs en acier abritant arbres et plantes, disposés en carré et sur lesquels des bancs de bois viennent prendre appui. Ils offrent aux visiteurs un coin d’ombre bienvenu.

Le projet est né fin 2019 au sein de l’équipe du château, qui s’est rapprochée du Service des espaces verts et de l’environnement de la Ville de Nantes (Seve). Il devait se concrétiser au printemps 2020 mais a été repoussé à la fin de l’été du fait de la crise sanitaire liée au Covid-19. « Pour nous, c’est une opération qui est dans la continuité de la station gourmande installée en 2012 au milieu de la cour, avec 25 gros pommiers dans des bacs en bois, rappelle Franck Coutant, chef de projet événementiel au Seve. Le principe est le même, mais avec des matériaux très durables. » « Il était hors de question de planter directement, du fait des vestiges archéologiques présents dans le sol » précise Lydia Labalette, administratrice au château. Avoir des bacs mobiles nous permet aussi de continuer à accueillir de grands événements dans la cour ».

C’est dans les enluminures du manuscrit « Les Grandes heures d’Anne de Bretagne » que les jardiniers du Seve ont puisé leur inspiration.
C’est dans les enluminures du manuscrit « Les Grandes heures d’Anne de Bretagne » que les jardiniers du Seve ont puisé leur inspiration.

L’originalité de l’opération actuelle ? Ses concepteurs ont souhaité retrouver les végétaux utilisés pour l’ornementation des jardins au tournant des 15e-16e siècles – époque où les ducs de Bretagne ont donné au château sa configuration actuelle. Ils se sont inspirés d’un ouvrage, « Les Grandes heures d’Anne de Bretagne », qui contient des enluminures faisant l’inventaire de la flore de l’époque. « Un véritable répertoire botanique », résume Lydia Labalette.
« On a retenu principalement des fruitiers – prunier, abricotier, cerisier, grenadier – et aussi le pin parasol », explique Franck Coutant. Au pied des arbres, on retrouve essentiellement des plantes aromatiques comme la mélisse, la menthe, la lavande ou l’origan… Les bacs, fabriqués par une entreprise de Bouguenais, seront bientôt ornés de reproductions des enluminures. « C’est un peu comme une salle supplémentaire pour le musée », conclut le responsable du Seve, qui imagine déjà des projets pédagogiques autour de cette flore retrouvée.

À noter

Ce n’est pas une première pour le château que d’accueillir un jardin. « Sur les plans dont on dispose, on a des traces d’anciens jardins, plutôt au 17e siècle », explique Lydia Labalette. Une terrasse d’artillerie, qui se situait à l’emplacement actuel du bâtiment des expositions, a un temps été transformée en un jardin à la française. Puis au 19e et 20e siècles, alors que l’armée occupe le site, « la cour a connu des mails, de grandes allées ».

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