Autrefois, c’était un lieu où régnait la discipline militaire. Demain, place à la créativité et à l’imaginaire artistique ! La Ville de Nantes a souhaité implanter dans un bâtiment de casernement conservé de plus de 2 000 m² un lieu culturel de proximité et à la croisée des arts. Nom de code provisoire : la « friche Mellinet ». Coût estimé de l’opération : 8,277 M€ TTC.
Le projet est en germe depuis 2017. L’idée : un lieu de création et de diffusion, réunissant professionnels et amateurs, aux compétences et pratiques artistiques diverses. Il sera ouvert à tous les habitants de la métropole nantaise, en plus de constituer une offre culturelle de proximité pour les habitants actuels et à venir de la ZAC Mellinet – 1 700 logements y sont attendus d’ici 2030.
Un projet co-construit
Le programme de l'équipement comprend un restaurant/bar « tiers-lieux » et une petite salle modulable de 250 places pour accueillir spectacles et événements. Celle-ci sera à demi-enterrée, « pour limiter les nuisances sonores », explique l'adjoint à la Culture, Aymeric Seassau. Côté création, sont prévus des espaces de résidences artistiques, des espaces d'expérimentation, des ateliers de création et de pratiques (vidéo, plastique, musique…), des studios de danse. Des bureaux et locaux techniques afférents complètent l’ensemble.
C'est aussi l'occasion de relocaliser les Ateliers de Bitche, qui pourra déployer son projet dans de meilleures conditions
Aymeric Seassau, adjoint à la culture
Pour concevoir le projet, la Ville de Nantes a réuni un groupe de travail composé d’associatifs et services municipaux. Trois structures ont été retenues pour être les pionniers de cet équipement, de par leur capacité à travailler en collectif, à innover et à développer leurs projets, à couvrir les besoins du territoire. Il s’agit d’Intervention expérimentation, installée aux ateliers de Bitche depuis sa création en 2012 ; la compagnie de danse contemporaine ORO de Loïc Touzé, actif à Nantes depuis 2010 ; l’association Luccini Production qui rassemble Philémon, les Misfits et les Rookies.
Une aide exceptionnelle pour les artistes plasticiens
Les élus nantais ont voté vendredi 28 janvier une enveloppe d’environ 150 000 € pour soutenir les artistes plasticiens locaux. La décision s’inscrit dans le cadre plus large du plan d’urgence adopté en février 2021 pour soutenir le secteur culturel, fragilisé par la crise sanitaire du Covid-19. La plupart des artistes ont souffert d’un arrêt de leurs activités et donc d’une baisse significative de leurs revenus : absence d’expositions et d’accès à un atelier, manque de visibilité professionnelle... 110 plasticiennes et plasticiens ont sollicité l’aide de la Ville, via un dispositif en ligne conçu en lien avec les organisations professionnelles dédiées aux arts visuels, par. Au final, une bourse de 1 375 € est attribuée à chaque lauréat et lauréate, au titre de l’année 2022, représentant un montant global de 149 875 €.