2022-12-22T16:01:02Z https://metropole.nantes.fr/files/images/actualites/dechets-proprete-eau-energie/energies/plan%20de%20sobriete/carquefou-pierre-binet-22-800.jpg

Énergie : comment Carquefou joue la carte de la sobriété

ActualitésPublié le 22 décembre 2022

[Série : 1/3] Comment les communes de la Métropole participent-elles à l'effort de sobriété énergétique ? À Carquefou, la démarche était déjà lancée avant cet hiver, avec notamment l'embauche d'un spécialiste des questions énergétiques. Reportage. 

Texte alternatif de l'image
© Marc Roger pour Nantes Métropole

Au gymnase du Souchais, en cet après-midi de fin d'automne, le programme est dense : gymnastique dans une salle, tennis de table dans l'autre et handball dans la dernière. Entre rires et sueur, c'est un mercredi comme un autre. Sauf que depuis quelques mois, une donnée a changé : la température. « Dans nos gymnases, les élus ont décidé que l'on baisserait les températures d'un degré, explique Pierre Binet, économe de flux à la Ville de Carquefou. La loi préconise 14°C minimum. Ici on est entre 16 et 18°C selon les salles. » Un effort sur le chauffage qui permet de réduire la consommation d'énergie de l'équipement de manière significative, puisque le chauffage représente 50% de ses besoins énergétiques. 

« On a modifié la température dans nos bâtiments municipaux :  bureaux administratifs, piscine, gymnases, énumère Aurélie Lambert, adjointe à l'environnement et à la transition écologique. Ce qu’on fait dans nos chaufferies ne se voit pas, mais c'est important. » Sur l'éclairage public, un plan a été lancé depuis près de deux mois. « Nous éteignons l’éclairage public entre minuit et 6h du matin sur l’ensemble de la commune, sauf sur les axes structurants. » Pour les fêtes de fin d'année, la sobriété se voit aussi dans les rues. Les illuminations de Noël ont été réduites de cinq à trois semaines. « C’est une action de principe. Ce sont des équipements nouveaux, qui consomment très peu. Mais l'idée était d’afficher notre action. »

Pierre Binet est économe de flux. Son métier : optimiser les consommations d'eau et d'énergie. © Marc Roger pour Nantes Métropole
Pierre Binet est économe de flux. Son métier : optimiser les consommations d'eau et d'énergie. © Marc Roger pour Nantes Métropole
La chaufferie du gymnase du Souchais permet de régler précisément les températures intérieures. © Marc Roger pour Nantes Métropole
La chaufferie du gymnase du Souchais permet de régler précisément les températures intérieures. © Marc Roger pour Nantes Métropole
Dans les gymnases de Carquefou, la température oscille entre 16 et 18°C. © Marc Roger pour Nantes Métropole
Dans les gymnases de Carquefou, la température oscille entre 16 et 18°C. © Marc Roger pour Nantes Métropole
Dans cette salle du gymnase, le remplacement des éclairages a permis une économie de 50% sur la consommation d'énergie. © Marc Roger pour Nantes Métropole
Dans cette salle du gymnase, le remplacement des éclairages a permis une économie de 50% sur la consommation d'énergie. © Marc Roger pour Nantes Métropole

Planning de chauffe

« On a mené tout un travail sur les plannings de chauffe, pour ne pas chauffer quand c’est inoccupé, complète Pierre Binet. Et on a une multitude de petites actions : sur les ventilations, on regarde quel système couper la nuit pour faire des économies d’électricité et de chauffage, on travaille sur la climatisation pour l’été à venir. On a aussi de petites actions d’isolation, de calorifugeage, pour réduire au maximum les déperditions d'énergie.» La question de l'éclairage n'est pas oubliée : dans le gymnase du Souchais, par exemple, le système d'éclairage a été remplacé avec une diminution du nombre de luminaires, qui sont désormais exclusivement en LED, avec un système de détection pour les éteindre automatiquement dès qu'elles ne sont plus indispensables.

Un travail de précision qui se double d'une analyse fine des consommations des bâtiments, notamment dans le cadre du décret tertiaire de la loi de Transition énergétique, qui impose une amélioration de la performance énergétique des parcs tertiaires afin d'atteindre une réduction de 60 % des consommations énergétiques d'ici à 2050. À terme, cette analyse permettra à la Ville de mettre en place un plan d'actions pour aller plus loin encore, sur le chemin de la sobriété.