Le 16 mars 2020, à la veille de la crise sanitaire, l’espace Agnès Varda ouvrait ses portes sur l’île de Nantes pour prendre la suite des bains-douches et du restaurant social Pierre Landais. Le lieu a assuré sa mission pendant les confinements successifs et est rapidement devenu une pierre angulaire de la solidarité à Nantes. En 2020, 33 896 prestations (repas et douches) y ont été proposées, 31 014 en 2021. La majorité des personnes accueillies était âgée de 25 à 34 ans.
Ouvert tous les jours de 9h30 à 17h, l’espace permet aux personnes en situation de précarité et aux personnes sans-abri de venir se reposer, au calme et au chaud, à l’écart du tumulte de la rue. Les usagers peuvent se restaurer, laver leurs affaires et prendre une douche. Différents services sont proposés (consignes-bagages, rencontre avec des travailleurs sociaux) et des associations animent régulièrement des temps culturels au sein du bâtiment.
Pour fêter les deux ans de l’espace, un temps festif ouvert aux riverains est organisé le vendredi 20 mai. Pour l'occasion, une plaque en honneur d'Agnès Varda sera dévoilée et une exposition sur sa vie et son œuvre y sera installée de manière durable. Ce temps permet aussi de découvrir le lieu et d’aller à la rencontre des usagers.
Photographe, réalisatrice et plasticienne, Agnès Varda - pionnière de la Nouvelle Vague - a ouvert la voie aux femmes dans un milieu très masculin. Féministe, montrant la marginalité à l’écran, Agnès Varda était aussi très attachée à la Cité des Ducs de Bretagne qu’elle a filmée dans Jacquot de Nantes. Elle a co-réalisé le documentaire " Visages, villages" et arpenté, à la fin de sa vie, la France rurale à bord d'un camion photomaton, avec l'artiste contemporain et son ami JR.