Symbolique, la pose de la première pierre du futur CHU a donné le top départ d’un projet beaucoup plus large visant à créer un véritable quartier à la santé, à l’ouest de l’île de Nantes. À proximité immédiate du nouvel hôpital public, qui ouvrira ses portes en 2027, viendront progressivement se greffer la nouvelle faculté de santé, des écoles paramédicales, un nouvel institut de recherche, ou encore un incubateur d’entreprises, baptisé « Station S ».
L’objectif est de créer, aux côtés de l’offre de soins, une nouvelle dynamique pour l’enseignement, la recherche et l’innovation en santé
Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole chargé de l’économie, de l’enseignement supérieur et de la recherche
Un campus de plus de 7 000 étudiants
Sur le volet formation, un nouveau campus santé verra le jour à l’horizon 2030. Sous la maîtrise d’ouvrage de la Région, il regroupera, dans un même ensemble immobilier, les facultés de médecine, dentaire (hors première année) et pharmacie (pour la 5e année), ainsi que 11 formations paramédicales, sanitaires et sociales du CHU et de l’Institut régional de formation aux métiers de la rééducation et de réadaptation, actuellement situées à Saint-Sébastien-sur-Loire. Le concours d’architectes sera lancé en mars prochain.
L’opération - estimée à 201 M€ TTC cofinancés par l’État, la Région, Nantes Métropole, l’Europe, Nantes Université et le CHU – accueillera entre 7 000 et 10 000 étudiants de tous âges, enseignants, chercheurs et personnels. « L’enjeu est de préparer au mieux les étudiants en formation initiale et les professionnels en formation continue à l’exercice de leur métier au sein d’équipes de soins pluridisciplinaires », indique Fabrice Roussel. Connecté et équipé d’espaces techniques spécifiques (école de chirurgie, laboratoire de simulation, d’anatomie…) adaptés aux futures pratiques professionnelles et aux exigences de la recherche, le nouveau campus améliorera nettement les conditions d’enseignement par rapport aux sites actuels, pour la plupart vétustes.
Restaurant universitaire, parking public et commerces
Ce nouveau campus au cœur de la ville comprend une cafétéria et un restaurant universitaire, dimensionné pour fournir 1 250 repas consommés chaque jour sur place et 1750 repas destinés à d’autres restaurants du Crous. Un parking public, financé par Nantes Métropole, est également intégré au projet. D’une capacité de 650 places, il viendra compléter l’offre du quartier dont les besoins sont estimés entre 3 000 et 3 500 places (dont 1 200 sous le futur hôpital). Trois cellules d’activité et de commerces sont aussi prévues pour créer un lien avec le quartier.
Un nouvel institut de recherche en santé
Un troisième institut de recherche en santé, l’IRS2020, est programmé en 2027 au sein du nouvel hôpital. Il sera construit à l’angle du boulevard Léon-Bureau et du boulevard Benoni-Goullin, qui accueille déjà depuis 2016 un hôtel d’entreprises de biotechnologies, ainsi que l’IRS2 dédié aux équipes de thérapie génique, bio-statistiques et d’infectiologie. D’un montant de 47 M€ financés par l’État, la Région, Nantes Métropole et l’Union européenne, cette nouvelle opération hébergera les unités de recherche de l’Institut du thorax, de l’Institut de transplantation urologie et néphrologie et de l’Institut des maladies de l’appareil digestif.
La « Station S » pour accélérer les innovations en santé
Parmi les équipements du futur quartier de la santé, figure enfin une structure hybride qui réunira sur un même site chercheurs, laboratoires, startups, entreprises, équipes de R&D, experts, institutionnels et investisseurs. Implantée à proximité immédiate des facultés de santé, des laboratoires de recherche et du nouveau CHU, Station S offrira « un environnement propice pour permettre aux startups et aux entreprises d’accélérer leur projets d'innovation et de R&D au service de la santé du futur », précise Fabrice Roussel. L’équipement occupera dans un premier temps 3000 m², près de 30 000 m² à terme à l’horizon 2030.