Après la livraison de 160 premiers logements sur le hameau Chapus, l’ouverture du bar culturel Belle de jour, l’installation de la manufacture collaborative ICI Nantes dans les anciennes écuries et le lancement de la Maison du projet, la deuxième phase d’aménagements est engagée sur le site de l’ancienne caserne Mellinet. D’ici 2030, les 13,5 hectares en cœur de ville accueilleront 1700 logements (35 % en locatif social, 35 % en accession abordable, 30 % en accession libre), des équipements publics ainsi que des activités économiques et culturelles. Futurs habitants et riverains ont pu découvrir les transformations lors d’une visite sur site organisée dans le cadre de la 4e édition de Rétrostock.
Une nouvelle école et 350 logements
En septembre, un groupe scolaire maternelle et primaire de 16 classes ouvrira ses portes hameau de l’Éperonnière. Ce bâtiment de 3800 m2 sera doté d’un accueil de loisirs de 100 places, d’une salle polyvalente sportive et d’un terrain de sport ouverts aux associations du quartier. CDC Habitat démarrera au 3e trimestre la construction de 75 logements en locatif social, accession abordable en bail réel solidaire (BRS) et en accession libre. Ce programme accueillera également la crèche Bambou, aujourd’hui installée rue du Casterneau.
À l’ouest, le hameau Chapus, premier des six micro-quartiers à sortir de terre, prendra son visage définitif avec le démarrage du dernier programme de logements en octobre. Porté par Bâti-Nantes et Icéo, il comprendra 82 logements en accession libre et 880 m2 de commerces de proximité en rez-de-chaussée. Sa construction fera la part belle aux matériaux biosourcés. « Nous sommes conscients que les ressources de la planète ne sont pas extensibles, il faut donc trouver des matériaux naturels et renouvelables, souligne David Blondeau, responsable d’opérations chez Nantes Métropole Aménagement (NMA). Nous serons ici sur une structure bois avec du béton de chanvre pour l’isolation. Ce matériau perspirant permet de mieux réguler l’humidité dans un logement et offre un meilleur confort aux habitants. » Les mobilités douces seront également encouragées et facilitées. « On trouvera un hall pour les vélos avec mise à disposition d’équipements comme une station de gonflage. Une association proposera des cours pour apprendre à bien se déplacer en ville. Plus globalement, la voiture aura sa juste place dans le quartier avec un mail central réservé aux piétons et aux cycles. »
Sur le hameau Mellinet, situé au centre de la caserne, GHT et NMH lanceront en juillet la construction de 49 logements abordables en BRS, 61 locatifs sociaux et 25 studios en pension de famille pour les personnes en situation de précarité. 51 logements en accession libre, dont les deux tiers à prix maîtrisé, seront également construits à partir de l’été 2022 par Tolefi Promotion avec une utilisation forte de matériaux biosourcés dont du béton de chanvre.
Des activités économiques et culturelles
Le hameau Mellinet accueillera également un hôtel d’entreprises niché dans le bâtiment B19, emblématique du patrimoine militaire de la caserne. Les travaux de réhabilitation ont démarré en janvier pour une livraison attendue en avril 2023. « Ce bâtiment de 2000 m2 accueillera des bureaux de petite surface, c’est très demandé et cela manque un peu à Nantes, précise David Blondeau. La commercialisation démarre. » Les écuries, qui avaient accueilli à l’été 2021 une friche artistique éphémère, seront également réhabilitées en fin d’année pour accueillir un pôle d’artisanat d’art. Il hébergera trois artisans travaillant autour du feu, deux ateliers pour l’accueil d’artistes en résidence ainsi que des espaces de pratique partagée.
Un centre d’hébergement et un EHPAD
« Le projet porte une politique sociale forte, avec 35 % de logements sociaux, mais également une politique d’inclusion », souligne David Blondeau. Outre la pension de famille portée par Adoma, un centre d’hébergement pour les personnes sans-abri doit voir le jour en 2024 à l’est de la caserne. « Nous aurons 50 studios pour des personnes en situation de grande exclusion orientées par des accueils de jour et le Samu social, indique Adrien Palumbo, chef de service du centre d’hébergement d’urgence Mellinet. Les personnes accueillies pourront rester autant de temps que nécessaire. Il y aura également un tiers-lieu ouvert sur le quartier. Nous allons entamer les discussions avec les habitants cet hiver pour déterminer les activités. » Un EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) est également attendu en 2025 sur le hameau Mellinet. Doté de 91 places, il accueillera les résidents de l’EHPAD Richebourg devenu trop vétuste. 10 logements étudiants sont également prévus.
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