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Le Voyage à Nantes 2023 vu par ses artistes

ActualitésPublié le 03 juillet 2023

La 12e édition de l’événement festival, du 1er juillet au 3 septembre, est placée sous le signe de la statuaire. Suivez avec nous la ligne verte pour rencontrer quelques-uns des artistes invités, qui expliquent leur démarche.

Johan Creten : La mouche morte, Sans titre

Jardin des Plantes et place de la Bourse

© Rodolphe Delaroque
© Rodolphe Delaroque

L’artiste d’origine flamande et installé à Montreuil développe des projets « dans le temps long ». Il expose à Nantes deux œuvres saisissantes dans des lieux que tout oppose. Sa Mouche morte prend place dans une serre au milieu d’une végétation luxuriante : « On peut se demander si elle n’est pas morte d’épuisement : elle est dans cette serre un peu comme nous tous, dans une planète qui commence à chauffer… Elle a un côté très humain. » Changement radical avec Sans titre, saisissante représentation d’un homme courbé, installée dans une cour minérale : « Une œuvre de jeunesse, sur la souffrance et la douleur », qui entre ainsi en résonance avec l’histoire des lieux, un immeuble du 18e siècle qui rappelle le passé négrier de la ville.

Sanam Khatibi : Je serais douce

Jardin de la Psalette

© Rodolphe Delaroque
© Rodolphe Delaroque

Cette figure féminine géante, réalisée en basalte, rejoindra en septembre la Persagotière. « Mon travail traite de l’animalité, des fonctions primaires, mais aussi de la domination, la soumission, et la nature a une place très importante », explique l’artiste installée à Bruxelles. Au pied de la statue de 5,50 m, se trouvent un jardin médicinal « pour la symbolique des herbes », et de minuscules offrandes miniatures, « pour jouer avec les tailles, déstabiliser ».

Olivier Texier : Le temps d’une pause

Château, rue des Deux-Ponts, place Graslin, Navibus N2

© Rodolphe Delaroque
© Rodolphe Delaroque

Pour sa 3e participation au VAN, le bédéiste nantais s’est vu proposer de « déplacer » quatre statues nantaises. Les généraux Cambronne, Méllinet, ainsi que deux allégories féminines de la fontaine de la place Royale s’offrent ainsi une pause estivale... « J’avais à cœur de proposer des lieux dans la ville et un peu à l’écart, des lieux apaisés, comme au-dessus de l’Arche-Sèche. Cela m’amusait de les faire descendre de leur piédestal, apaiser les visages et leurs regards très durs, de les sortir de ces costumes figés, de les rendre humaines, proches de nous. »

Philippe Ramette : Éloge du déplacement

Place du Bouffay et autres lieux surprises

© Rodolphe Delaroque
© Rodolphe Delaroque

Toujours aussi facétieux, celui dont la figure trône depuis 2018 sur la place historique de Nantes s’offre un nouveau Pas de côté, avec une réplique descendue de son socle… « Au fur et à mesure s’est construit un scénario, jusqu’à ce dédoublement. Cela relativise l’idée de définitif, d’immuable », explique l’artiste, dont la réplique de la statue du Bouffay va déambuler tout au long de l’été. Celle-ci est fidèle jusqu’à la pointe de son pied droit, patiné au contact de milliers de visiteurs : « Je trouve cela extrêmement touchant, c’est une forme d’adoption ! »

Olaf Breuning : The Humans

Feydeau-Commerce

© Rodolphe Delaroque
© Rodolphe Delaroque

Avant de se retrouver sur la nouvelle esplanade, ces six personnages de marbre blanc peuplaient le propre jardin de l’artiste, à New York ! Ils resteront à Nantes puisqu’ils ont été acquis pour intégrer la collection permanente du VAN. « C’est une interprétation libre de différents stades de notre évolution, explique Olaf Breuning. Il y a toujours beaucoup d’humour dans mon travail. » Religion, pouvoir, fécondité… caractérisent de notre humanité et donnent leurs traits à chaque figure. Aussi différents soient-ils, ces Humans ont cependant un trait commun : « La bouche, qui montre leur perpétuelle insatisfaction ! »

Marion Verboom : Pistillus

Place, jardin et passage Sainte-Croix

© Rodolphe Delaroque
© Rodolphe Delaroque

Dans la cour couverte du passage et sur la place, les tambours de deux hautes colonnes sont d’étranges juxtapositions de motifs. Dans les salles, disposées comme des pièces d’orfèvrerie, de plus petits pièces alternent éléments figuratifs et abstraits. Inspirée à la fois par les « alphabets logosyllabiques », « l’archéologie des formes », la statuaire gréco-romaine, les instruments de musique ou encore « les chloroplastes » (des éléments organiques), l’artiste nantaise fait se télescoper les styles, les formes et les époques.

Maen Florin : Commedia, Pacific

Rue de Briord, place Royale

© Rodolphe Delaroque
© Rodolphe Delaroque

L’artiste a réalisé une centaine de têtes en céramique depuis qu’elle travaille ce matériau, il y a une demi-douzaine d'années. Quatre spécimens peuplent la cour pavée de l’hôtel de Briord, les traits empreints de mélancolie, les yeux clos ou dans le vague : « Ce sont des archétypes, des têtes de gens qui m’inspirent, parfois aussi plusieurs visages superposés... Tout se trouve dans la tête, je peux y mettre toute la personnalité d’un être ». Place Royale, c’est un joyeux ensemble coloré qui illumine la fontaine habituellement monochrome. « Ce sont des êtres vivants, hybrides, liquides, qui se mélangent entre homme, animal et végétal », explique l’artiste originaire de Gand, qui a « voulu transporter le spectateur dans un ailleurs, un monde plein de couleurs, de vie, féerique. »

Tout le parcours 2023 sur le site du Voyage à Nantes

Un parcours inter-écoles dans le Quartier de la création

Les créateurs de demain étudient aujourd’hui dans le Quartier de la création ! Cette appellation regroupe les établissements d’enseignement supérieur installés dans la pointe ouest de l’île de Nantes. Les équipes du VAN ont imaginé en 2022 un parcours inter-écoles, une initiative reconduite cette année. « Ce parcours montre aux touristes et aux Nantais les coulisses d’un quartier méconnu, explique Stéphanie Braka, responsable de projets. Là, on rentre dans les établissements, ce qu’on ne fait en général jamais en dehors de portes ouvertes. » Le parcours est donc l’occasion de voir les réalisations des créateurs de demain, ce que le VAN appelle « leur bazar créatif » : « Des projets entièrement réalisés par des étudiants, accompagnés par leurs enseignants ou des professionnels. »

L’École nationale supérieure d’architecture (ENSA) abrite d’étonnantes bulles gonflables, où sont exposés des projets conçus des étudiants en fin de cursus. Ces derniers ont imaginé, sous la direction de Michel Bertreux et Francis Miguel, des habitats et des abris adaptés à des situations extrêmes. Une salle immersive projette des vidéos à 360°.
L’École nationale supérieure d’architecture (ENSA) abrite d’étonnantes bulles gonflables, où sont exposés des projets conçus des étudiants en fin de cursus. Ces derniers ont imaginé, sous la direction de Michel Bertreux et Francis Miguel, des habitats et des abris adaptés à des situations extrêmes. Une salle immersive projette des vidéos à 360°.
Les Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire sont nichés dans les anciennes halles Alstom, qui se laissent traverser cet été d’est en ouest. Une exposition collective donne à voir les travaux d’étudiants de 5e année, répartis en quatre salles. Six jeunes diplômés exposent également une sélection d’œuvres dans la galerie Open School.
Les Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire sont nichés dans les anciennes halles Alstom, qui se laissent traverser cet été d’est en ouest. Une exposition collective donne à voir les travaux d’étudiants de 5e année, répartis en quatre salles. Six jeunes diplômés exposent également une sélection d’œuvres dans la galerie Open School.
La photographe Axelle Auguin a accompagné huit étudiants et personnels pour un travail autour du patrimoine architectural de Nantes Université. Leurs œuvres sont exposées sur une façade de la Halle 6 Ouest sous le titre
La photographe Axelle Auguin a accompagné huit étudiants et personnels pour un travail autour du patrimoine architectural de Nantes Université. Leurs œuvres sont exposées sur une façade de la Halle 6 Ouest sous le titre "Archiver le réel".
Le bâtiment Mediacampus réunit les mondes étudiant et professionnel des médias (Audencia SciencesCom, Télénantes…) autour de la production de contenus. Le bâtiment abrite une exposition autour des fake news et propose aussi de découvrir les courts métrages très aboutis des étudiants de l’ENSMA et de CinéCréatis.
Le bâtiment Mediacampus réunit les mondes étudiant et professionnel des médias (Audencia SciencesCom, Télénantes…) autour de la production de contenus. Le bâtiment abrite une exposition autour des fake news et propose de découvrir les courts métrages très aboutis des étudiants de l’ENSMA et de CinéCréatis.
Devant le Pôle des arts graphiques, qui réunit la Joliverie et Grafipolis, il faut regarder au sol pour découvrir le travail des étudiants.
Devant le Pôle des arts graphiques, qui réunit la Joliverie et Grafipolis, il faut regarder au sol pour découvrir le travail des étudiants. "Le Champ des signes", réalisé sous la houlette du Studio Katra, décline plus de 700 pictogrammes ou glyphes, à la manière d’un catalogue géant.
L’École de design Nantes Atlantique, dernière arrivée dans le quartier, abrite une exposition  de projets de fin d’étude de jeunes diplômés. À découvrir aussi, une étonnante scénographie autour de la vache nantaise – manière de réfléchir à l’alimentation durable et locale.
L’École de design Nantes Atlantique, dernière arrivée dans le quartier, abrite une exposition de projets de fin d’étude de jeunes diplômés. À découvrir aussi, cette curieuse scénographie autour de la vache nantaise – manière de réfléchir à l’alimentation durable et locale.