Après les Saints de glaces (11, 12 et 13 mai), bien connu des jardinières et jardiniers, toutes les parcelles des jardins familiaux de la Contrie étaient de nouveaux cultivables. Après 6 mois de travaux pour dépolluer les sols et réaménager une grande partie de l’espace, Zoubir, jardinier depuis plus de 20 ans a retrouvé sa parcelle. « Cette pause m’a permis de mieux organiser le jardin même si pour certaines plantations c’était un peu tard. La terre précédente ne donnait pas beaucoup, on verra pour celle-ci. »
Suite à un diagnostic réalisé en 2013 sur l’ensemble des jardins familiaux et partagés, une campagne de dépollution a été lancée sur sept sites. La Contrie était le dernier avec 57 parcelles contaminées au plomb dans lesquelles la terre polluée a été enlevée puis remplacée par de la terre végétale. « Nous avons travaillé avec des experts, informé les associations gérant les jardins en toute transparence et mis en place des protocoles suivant les types de pollution », retrace Delphine Bonamy, adjointe en charge de la nature en ville et des jardins collectifs.
Un nouveau parc imaginé avec les acteurs du quartier
Les jardins familiaux de la Contrie, créés en 1980, sont les plus anciens de la ville. Sur les 82 parcelles initiales, le réaménagement a permis d’en conserver 72, et d’ouvrir un espace commun de 4500 m2. « Il y a un déficit d’espaces vert dans le quartier, ajoute Delphine Bonamy. Ce nouveau parc imaginé en concertation avec l’école, la crèche, le café associatif, les habitantes et habitants, sera aménagé d’ici fin 2023. Cela correspond à notre politique d’ouvrir les jardins familiaux au plus grand nombre pour en faire des lieux de vie. »
Aujourd’hui Nantes compte 28 sites de jardins familiaux comportant plus de 1200 parcelles. Chaque nouveau site créé est automatiquement diagnostiqué par précaution et dépollué si besoin. L’obtention d’une parcelle est longue, la demande étant forte. A Nantes Nord où les jardins sont nombreux, le délai est de 3 ans, ailleurs il faut souvent attendre 6 ou 7 ans.