Bas-Chantenay : un nouvel écrin pour la Maison de l’apiculture

Dernière mise à jour 11 juin. 2025

La maison de l’Union des apiculteurs de Loire-Atlantique (Unapla), située boulevard de Cardiff à Nantes, a été inaugurée le 7 juin après trois ans de travaux. Bien connu des apiculteurs amateurs, le lieu a aussi une vocation pédagogique pour le grand public.

  • Johanna Rolland dévoile la plaque de la Maison de l'apiculture.
    Inaugurée samedi 7 juin 2025, la Maison de l’apiculture a été pensée comme un lieu de sensibilisation à la biodiversité. Elle ouvre ses portes au grand public, aux associations et aux scolaires. © Thierry Mézerette

La bâtisse rouge fraîchement réhabilitée a fière allure. Une « ruine » devenue un « rêve » pour Claude Jajolet, co-président de l’Unapla qui fédère 400 apiculteurs amateurs dans le département. Construit en 1840 et siège du syndicat apicole depuis 2002, l’édifice a bénéficié d’une vaste restauration supervisée par l’architecte du patrimoine Pierluigi Pericolo.

Une petite folie italienne

« Au sous-sol et dans les archives, il a découvert cette couleur rouge et les pierres apparentes que l’on retrouve aujourd’hui sur la maison. Il fallait lui donner du caractère. Nous adorons Clisson, nous avons donc opté pour une petite folie italienne », éclaire Claude Jajolet. Le chantier, d’un coût global de 2 millions d’euros, s’inscrit dans le projet urbain Bas-Chantenay. « C’est un nouvel espace dédié à la nature que nous inaugurons, situé entre le parc des Oblates et le Jardin extraordinaire. La connexion avec la promenade le long de la rue Joseph-Cholet est maintenant possible grâce au nouvel escalier. Cette ambition de mettre la nature dans tous les quartiers est particulièrement visible ici », souligne Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, lors de l’inauguration samedi 7 juin. 

Visite en images de la Maison de l'apiculture

  • Des vélos devant la façade rouge de la Maison de l'apiculture, à Nantes.
    La Maison de l’apiculture, située boulevard de Cardiff, a bénéficié d’une vaste restauration pendant trois ans. Le chantier, d’un coût de 2 millions d’euros, s’inscrit dans la transformation urbaine du Bas-Chantenay. © Céline Jacq
  • Des apiculteurs amateurs présentent leur métier au public.
    Une journée festive était organisée samedi 7 juin 2025 pour célébrer sa réouverture. Au programme : animations, rencontres avec les apiculteurs, dégustations et vente de produits… © Céline Jacq
  • Des apiculteurs récoltent le miel.
    Utilisée par une centaine d’apiculteurs amateurs du département, la miellerie collective permet de mutualiser les équipements et de réduire les coûts. Sa réhabilitation a permis d’installer une centrifugeuse, facilitant l’extraction du miel, et une salle © Céline Jacq
  • Des fleurs et des ruches dans le jardin de la Maison de l'apiculture.
    Le jardin et les ruches de la Maison de l’apiculture. © Céline Jacq
  • Un essaim d'abeilles.
    La Maison de l’apiculture est aussi un lieu de sensibilisation à la biodiversité. Sa réhabilitation a permis de créer une salle pédagogique. Des parcours y sont proposés aux scolaires avec visite de la ruche et de la miellerie. © Céline Jacq

Une miellerie plus performante

La miellerie collective, qui permet de mutualiser les équipements et de réduire les coûts pour les apiculteurs, a retrouvé sa place dans la bâtisse restaurée. En version augmentée avec l’installation d’une centrifugeuse qui facilite l’extraction du miel et la création d’une salle dédiée à la mise en pot et à l’étiquetage. Une centaine d’apiculteurs amateurs, disposant d’une à trente ruches, utilisent l’équipement. Une vingtaine d’extractions ont déjà été réalisées en trois semaines d’ouverture car « le miel de printemps n’attend pas ». « J’ai mis une matinée. Avant, il m’aurait fallu 3 ou 4 heures de plus car on faisait tout au couteau. C’est beaucoup plus performant », apprécie Marie-France, tombée dans le pot de miel il y a 20 ans après… une visite à la Maison de l’apiculture.

Un lieu pour sensibiliser à la biodiversité

Autre nouveauté : le rez-de-chaussée, autrefois « complètement insalubre », accueille désormais La Ruche, une salle pédagogique de 60 m2 partagée par l’Unapla et la direction Nature et jardins de la Ville de Nantes. Pensée comme un lieu de sensibilisation à la biodiversité, elle ouvre ses portes au grand public, aux associations et aux scolaires. « On leur propose des parcours d’1h15 à 1h30. On commence dans la salle où on leur présente le cycle de vie de l’abeille, l’organisation de la ruche, la pollinisation… On visite ensuite le rucher dans le jardin et la miellerie pour voir l’extraction. Avec les plus petits, on fait une bougie. Pour les plus grands, on évoque l’environnement et les pesticides », détaille Émilie Schoelinck, coordinatrice à l’Unapla. 

Un espace de vente direct

Au fond de la cour, un autre bâtiment abrite un espace de vente directe avec des produits issus des ruches du département : miels locaux, pollen cru, gelée royale fraîche, propolis, pain d’épices, hydromel, nougat, bonbons au miel, cosmétiques, bougies en cire d’abeille… La boutique est ouverte chaque mercredi et vendredi après-midi, de 14h à 17h. En juillet et en août, des animations autour de l’environnement et de la biodiversité seront proposées chaque mercredi et vendredi après-midi. 

Infos pratiques

Maison de l’apiculture, 1 boulevard de Cardiff à Nantes.
Contact : 02 40 71 95 20 / contact@unapla.org 
Plus d’infos sur le site de l’Unapla.