.webp "La résidence s’articule autour de deux cœurs d’îlot mettant en valeur des chênes préservés. Un local de jardinage et une salle commune sont à disposition des habitants ainsi qu’une bande de terre pour y réaliser des plantations. © Garance Wester/Nantes Métropole.")
Dans le jardin partagé de la nouvelle résidence Ô de l'Erdre, les habitants plantent un saule pleureur, « symbole de longévité et de renaissance ». Ils ont emménagé mi-mars dans les 10 logements - 7 appartements du T3 au T5 et 3 maisons en duplex - qui composent cet habitat participatif situé au cœur des Vergers du Launay. L’opération est le fruit d’un partenariat entre le groupe CIF, Nantes Métropole, la Ville de Nantes et Nantes Métropole Aménagement (NMA), aménageur de la ZAC Erdre Porterie. Un processus débuté il y a 5 ans. « Je venais de quitter une petite commune du sud Loire pour Nantes et je voulais retrouver cet esprit village avec une entraide entre voisins », se souvient Laurence qui a rejoint le projet à ses débuts. Chriss a vu dans l’habitat participatif « une philosophie de vie » en rupture avec « cette société individualiste ».
Initialement en autopromotion, le groupe d’habitants est ensuite accompagné par CIF en tant que maître d’ouvrage. Entre 2019 et 2021, les futurs habitants, accompagnés par l’agence Claas Architectes, Ômsweetôm Environnement et L'Écho-habitants, conçoivent leur lieu de vie : les espaces communs mais également individuels. « Nous avons dessiné nos logements, on nous a permis de rêver et de suivre notre raison d’être : des habitats individuels dans un collectif », s’enthousiasme Chriss qui vient d’emménager dans un T4. Sur les 10 logements, 6 sont proposés en location-accession (PSLA) à 2500 euros du mètre carré et 4 en accession libre à 3590 euros du mètre carré.
Salle commune et jardin partagé
La résidence neuve, en construction bois, intègre une salle commune de 50 m², une buanderie partagée et un local à vélos. Chaque logement est équipé d’une terrasse privative avec, en cœur d’îlot, le jardin partagé. Aux nouveaux propriétaires de dessiner ensemble l’avenir de ce coin de verdure. Après un mois de vie commune, « l’esprit village » cher à Laurence est déjà là. « Certains avaient besoin d’un véhicule, une voiture leur a été prêtée. C’est intergénérationnel, interculturel. On est plus riches de vivre avec des gens qui partagent un autre point de vue. On s’apporte mutuellement des choses. »
Une vingtaine de programmes en habitat participatif ont déjà vu le jour à Nantes. « C’est un habitat d’avenir, souligne Valérie Coussinet, conseillère municipale déléguée aux nouveaux modes d’habiter. Il nous invite à réfléchir à notre besoin d’espace, c’est intéressant de voir ce que l’on peut mettre en commun pour éviter de trop grignoter sur des terres qui ne sont pas éternelles. C’est aussi une autre manière d’habiter pour faire collectif tout en respectant l’intimité de chacune et de chacun ».
56 logements du T2 au T5
À quelques dizaines de mètres, le groupe CIF inaugure une deuxième résidence baptisée La flânerie des chênes. Les trois bâtiments, livrés entre septembre et décembre 2022, comprennent 56 logements : 18 logements T2 et T3 en locatif social, 19 logements en PSLA à partir de 117 000 euros pour un T2 et 241 000 euros pour un T5 ainsi que 19 logements en accession libre. Conçue par Faces Architectes, la résidence s’articule autour de deux cœurs d’îlot mettant en valeur des chênes préservés. La peinture ocre des bâtiments, en béton armé, « trouve son origine dans celle de la terre du terrain ». Un local de jardinage et une salle commune sont à disposition des habitants ainsi qu’une bande de terre, côté rue, pour y réaliser des plantations. « Ici aussi, nous sommes sur un projet emblématique de ce que l’on souhaite développer à Nantes et dans la métropole avec du locatif social, de l’accession aidée et du logement libre, indique Valérie Coussinet. Il correspond à une ambition : que les habitants aux revenus modestes puissent accéder à la propriété dans des prix maîtrisés. »