Comment accueillir en toute sécurité la Coupe du monde de rugby masculin à Nantes, du 8 septembre au 8 octobre ? « La préfecture nous a sollicités dès septembre 2022. On a été conviés à des réunions de travail avec la police nationale, la gendarmerie ou encore France 2023 », explique Patrice Tasset, directeur de la sécurité et de la tranquillité publique à la Ville de Nantes. Objectif : mettre au point un dispositif spécifique pour informer et réguler les près de 140 000 supporters attendus pour les quatre matches disputés dans la Cité des Ducs de Bretagne.
« Le public rugby est plus familial, festif »
Ce sont ainsi 29 agents de la police municipale et 18 de la police métropolitaine des transports en commun qui sont engagés entre la Beaujoire, le village rugby au parc des Chantiers (9 policiers municipaux y sont présents en permanence) et le centre-ville. En parallèle, 17 caméras de vidéoprotection supplémentaires – reliées au Centre de supervision de Nantes Métropole (CSU) – couvrent les parvis de la gare et de la Beaujoire. « Le CSU a une vigilance particulière sur ces secteurs, notamment les jours de match. » Aux abords de l’enceinte habituellement dévolue au FC Nantes, un plan de circulation est mis en place. Une trentaine d’agents et de nombreux bénévoles y sont mobilisés, notamment pour orienter les spectateurs de la Haluchère vers le stade. Avant et après les rencontres, des agents de la TAN sont présents entre les arrêts Chantiers Navals et Gare SNCF nord, ainsi qu’à proximité du stade. Et pour aider aux stationnements sur les parkings, 11 agents de surveillance de la voie publique sont présents.
La police nationale de son côté installe trois commissariats temporaires, à la Beaujoire, à la gare et au village rugby sur l'île de Nantes afin de faciliter les dépôts de main courante ou de plainte. Dans les rangs de forces de l’ordre, qui ont notamment pu tester avec succès le dispositif lors de la rencontre entre la France et les Fidji le 19 août, il n’y a pas d’inquiétude particulière. « D’une manière générale, le public rugby est plus familial, festif et n’est pas dans une logique de confrontation avec l’équipe adverse », conclut Patrice Tasset.