C’est une date à cocher sur le calendrier. Le 29 septembre 2025, veille du jour anniversaire de sa consécration comme lieu de culte et de prière en 580, Saint-Pierre et Saint-Paul rouvrira partiellement. « Il y a une impatience à restituer au public cet édifice qui structure la géographie de la ville de Nantes », témoigne Fabrice Rigolet-Roze, préfet de Loire-Atlantique. Un temps espérée fin 2024, cette réouverture a pris du retard. « Chaque jour, on en a appris un peu plus sur l’état de cette cathédrale. Les premiers constats après l’incendie n’ont pas été suffisants, explique Philippine Burgaud, ingénieure du patrimoine à la Drac des Pays de la Loire, maître d’ouvrage de la restauration. En poussant les investigations, on s’est rendu compte qu’il y avait des travaux importants à faire. C’est le cas au niveau des réseaux d’électricité (éclairage, sûreté) que nous refaisons complètement à neuf. Cela prend du temps. »
Le tombeau attendra
Incendiée en juillet 2020, la cathédrale a notamment dû être entièrement dépoussiérée. Ce chantier XXL, achevé en 2023, a laissé place à la restauration du bras sud du transept et du chœur, ainsi que des œuvres présentes à l’intérieur. « Certaines ont subi la chaleur. Elles ont été restaurées et seront toutes réintégrées à la cathédrale pour la réouverture », continue Philippine Burgaud. Ce ne sera toutefois pas le cas du tombeau de François II et Marguerite de Foix : « Sa restauration était prévue avant l’incendie, elle a pris du retard. Et nous devons prendre en compte le délai de dessalement des pierres – d’une durée de deux ans – et des fouilles archéologiques prévues à partir de janvier 2025. »
Autre enseignement : le massif occidental – qui a le plus souffert lors de l’incendie – débutera sa restauration au printemps 2025. Sa durée, qui est estimée à deux ans, est « compatible avec la réouverture partielle de l’édifice », explique Fabrice Rigolet-Roze. La grande verrière, soufflée lors de l’incendie, et la tribune de l’orgue, toutes deux étayées pour le moment, font l’objet d’une concertation et de groupes de travail dédiés. « 19,6 millions d’euros de travaux ont déjà été réalisés, sur un budget global de 32 millions », révèle le représentant de l’État.