Dernière ligne droite pour la restauration de la cathédrale de Nantes

Le démontage des clés de voûte marque-t-il une étape importante ?

« Oui, c’est une étape majeure. Au nombre de quatre, ces clés de voûte, purement décoratives, ont souffert des très fortes chaleurs. Elles étaient situées juste au-dessus du principal foyer de l’incendie, là où les températures sont montées très haut. Même si ces éléments en bois, datant pour certaines du XVIIe siècle, n’ont pas été directement exposés aux flammes, ils ont été en partie calcinés. »

Pourquoi les démonter maintenant ?

« Depuis le sol, il est difficile d’apprécier leur état réel. C’est pour cela que nous les déposons : pour établir un diagnostic précis. Nous profitons de la fermeture de la cathédrale pour intervenir dans de bonnes conditions, notamment pour faire entrer la nacelle et garantir la sécurité. Les clés seront restaurées puis reposées, dans la mesure du possible. »

Où en est le chantier sur les réseaux d’électricité ?

« Il touche à sa fin. C’est un chantier indispensable à la réouverture, car il permet d’assurer l’éclairage ainsi que les dispositifs de sûreté et de sécurité. Nous avons dû creuser des tranchées pour passer les câbles. Cela a permis de mettre au jour certaines fondations datant de l’époque romane, entre le début du XIe et la seconde moitié du XIIe siècle. Ces vestiges seront ré-ensevelis pour les protéger. »

Quelles seront les prochaines étapes ?

« Dès la fin du mois de mai, avec la fin des travaux sur les réseaux, nous générerons moins de poussières. Nous pourrons alors engager d’autres interventions, comme le remontage de l’orgue de chœur restauré. Le chantier du massif occidental commencera courant juin par le montage des échafaudages. Il durera trois ans, mais la réouverture au public reste prévue pour septembre 2025. Ces échafaudages n’entraveront pas l’accès à l’édifice. »