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La première Folle Journée en solo d'un guitariste

ActualitésPublié le 01 février 2024

Raphaël Feuillâtre sera ce week-end à la Cité des congrès pour deux premiers concerts en solo au festival de musique classique. L’ancien élève du conservatoire de Nantes raconte son parcours et sa préparation.

À 27 ans, le guitariste Raphaël Feuillâtre a remporté plusieurs prix prestigieux. Il jouera deux fois à La Folle Journée 2024 © Stefan Hoederath.
À 27 ans, le guitariste Raphaël Feuillâtre a remporté plusieurs prix prestigieux. Il jouera deux fois à La Folle Journée 2024 © Stefan Hoederath.

Que représente La Folle Journée de Nantes pour le musicien professionnel que vous êtes devenu ?

« J’avais eu la chance d’y participer avec le conservatoire de Nantes pendant les trois ans que j’y ai passés. Cette fois, c’est ma première participation en tant que soliste, et je jouerai aussi au concert de clôture d’Arte. Cela me fait très plaisir de revenir jouer à Nantes, pour ce public. Je suis aussi curieux de voir plein d’artistes, d’en découvrir... On a les deux pieds dans le monde de la musique ! Cette participation, c’est une immense chance, car ce n’est pas facile d’y jouer – d’ailleurs, en tant que guitariste, ce n’est pas toujours facile de jouer dans les festivals ! Jouer ici, c’est bien pour moi mais aussi pour la guitare. »

Comment se prépare-t-on à jouer à La Folle Journée ?

« Ça fait maintenant plus de six mois que je sais que je vais y jouer. Il se trouve que j’avais sorti un album, Visages baroques, qui est bien dans le thème de cette édition, « Origines » – le mouvement baroque est considéré comme un des fondements de la musique. Mon répertoire comprend aussi des musiques populaires, Piazzola et ses tangos, du flamenco... J’ai fait une première proposition à René Martin, il m’a suggéré d’inclure des œuvres espagnoles, que j’ai rajoutées. C’est un échange, en fait, c’est assez libre ! »

Quel est votre parcours musical ?

« Je suis né à Djibouti, mais je suis arrivé à 4 mois à Cholet où j’ai grandi. Je n’avais pas de musiciens dans ma famille, mais en devenir un était mon rêve d’enfant : dès 6 ans, j’ai demandé à avoir une guitare en jouet et j’étais toujours dessus... J’ai commencé mes études musicales à 9 ans au conservatoire de ma ville, puis j’ai rejoint celui de Nantes, à 15 ans, pour travailler avec Michel Grizard, un prof très réputé. J’ai passé ici mes années de lycée en classe à horaires aménagés musique. Ensuite, j’ai préparé les concours, rejoint le CNSM de Paris à 18 ans, passé beaucoup de concours internationaux... Celui de la Guitar Foundation of America, que j’ai remporté à 18 ans, m’a ouvert les portes des studios et fait démarrer ma carrière. »

Quels sont vos projets ?

« Je vais enregistrer bientôt mon second disque  pour le label Deutsche Gramophon, avec qui j’ai signé il y a deux ans. Le premier est parmi les trois albums nominés au Newcomer award du BBC Classical Magazine – on peut encore voter pour lui ! Sinon, j’ai plein de concerts prévus en Autriche, en France, en Belgique... Les déplacements, ça fait partie de ce métier. »

Site de La Folle Journée de Nantes