Comment ?
« Le projet de Cité des imaginaires s’inscrit dans les suites du Grand Débat sur la Loire, avec la valorisation du patrimoine de Loire », rappelle Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole en charge des grands équipements métropolitains. En 2018, à l’issue d’une concertation citoyenne, la maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, Johanna Rolland, annonçait la conservation du Cap 44 et le départ d’une réflexion pour un nouvel usage du bâtiment. Le dossier est ensuite passé par un comité scientifique. Suite à ses travaux, le conseil métropolitain du 30 juin 2022 donnait le top départ du projet de Cité des imaginaires. Et depuis ? Un dialogue compétitif de maîtrise d’œuvre s’est tenu entre trois équipes internationales et pluridisciplinaires – plus de 160 candidatures de tous pays avaient été reçues. L’équipe finalement désignée a été dévoilée ce 16 mai 2024 : elle réunit Neutelings Riedijk Architects et l’agence nantaise ARS, porteurs d’un projet de « voyage des imaginaires » entre ciel et terre.
Qui ?
Basés à Rotterdam aux Pays-Bas, Neutelings Riedijk Architects ont porté de nombreux projets publics d’envergure, dont le musée et centre de biodiversité Naturalis de Leyde, la reconversion de la gare de Bruxelles et le centre culturel et d’exposition d’Amersfoort. Plus près de nous, ARS a notamment conduit la transformation en médiathèque d’une ancienne halle de l'usine Tréfimétaux à Couëron. Cinq autres agences spécialisées (l’Atelier Franck Boutté, Artelia, Acoustibel, Scenevolution, Mycelium Muséographie) seront aussi associées à la maîtrise d’ouvrage. « Elles représentent toutes les disciplines pour fournir les meilleures solutions, des expertises en matière de design, d’ingénierie, de patrimoine, de scénographie, de durabilité... », précise Michiel Riedijk, associé de l’agence néerlandaise, qui entend « créer un bâtiment pour l’avenir, où l’ancien rencontre le nouveau ».
Pourquoi ?
« Les projets que nous avons reçus étaient de très grande qualité, mais s’il fallait retenir un élément qui a fait la différence, c’est la transparence.C’était la promesse initiale faite aux Nantaises et aux Nantais », rappelle Johanna Rolland. Le bâtiment transformé jouera ainsi un rôle de « charnière, de conducteur entre le Jardin extraordinaire et la Loire, entre la ville et l’estuaire », poursuit la maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole. Le « voyage des imaginaires » porté par l’équipe lauréate a encore d’autres arguments : « Le soin particulier sur les enjeux écologiques », « la façon dont le procédé Hennebique est révélé »...
Pour faire quoi ?
Pour Aymeric Seassau, adjoint nantais à la culture, le projet de Cité des imaginaires constitue, « plus qu’une réhabilitation, une restitution » : « On restitue Jules Verne au monde depuis sa ville de naissance ; on restitue la vue qui lui a donné sa vocation, la vue de son inspiration ; on restitue au public nos précieuses collections : manuscrits, correspondance... » Les usages futurs de la Cité des imaginaires sont pour partie encore en réflexion. Mais l'horizon est déjà connu : lieu culturel et touristique « populaire, ouvert, vivant, expérientiel et sensible », la Cité des imaginaires s’attachera à faire (re)découvrir Jules Verne et son œuvre, et en explorera les résonances actuelles.
Quand ?
Sur le site du Cap 44, les travaux préalables de désamiantage et de curage intérieur ont commencé et se poursuivront jusqu’à l’automne. À cette même période devrait être choisi le scénographe pour le grand musée Jules Verne. Après dépôt du permis de conduire en 2025, les travaux de transformation devraient démarrer au printemps 2026 pour s’achever à l’automne 2028. L’ouverture au public est annoncée cette même année : « Nous visons le bicentenaire de la naissance de Jules Verne ! », conclut Aymeric Seassau.
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