337 élèves de Couëron, Vertou, Sainte-Luce-sur-Loire et Mauves-sur-Loire participent à la saison 1 du programme « Une ferme, une école » lancé par Nantes Métropole pour sensibiliser les jeunes générations à ce qu’on met dans leur assiette. Nous avons chaussé nos bottes pour les suivre dans les champs !
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« Hum, c’est trop bon ! » Bottes aux pieds, Louise déguste avec gourmandise un choux de Bruxelles, cru. Une première pour la fillette qui n’en avait jamais vu « en vrai ». « Regardez, celui-ci est géant, on dirait une fleur », s’enthousiasme l’écolière, affairée avec ses camarades de l'école la Cerisaie à débusquer les petites têtes pommées au milieu des parcelles du Jardin de cocagne nantais. « Vous pouvez les manger comme ça, en enlevant simplement les premières feuilles, leur explique Julien Custot, le directeur de l’exploitation. Ici, on n’a pas besoin de laver la peau des légumes, car nous n’utilisons aucun pesticide. »
Construire des liens durables
Ce chantier d’insertion en maraîchage de Carquefou est l’une des quatre fermes bio et locales qui participent à la première saison du programme « Une ferme, une école », initié par Nantes Métropole avec l’association d’éducation à l’environnement Ecopôle et le Groupement des agriculteurs biologiques de Loire-Atlantique (Gab44). Depuis la rentrée, chaque exploitation parraine une classe - ou une école entière - située à proximité (lire en encadré). L’objectif ? Construire entre eux des liens durables afin d’éveiller les élèves aux enjeux d’une alimentation bio/locale et les rapprocher du monde agricole. « Beaucoup de petits citadins ne savent pas comment est produite leur nourriture, c’est intéressant qu’il puissent venir sur les fermes pour voir comment on fait pousser des légumes ou on s’occupe des animaux », explique Delphine Bonalmy, conseillère métropolitaine en charge de l’agriculture, l’alimentation et les forêts, heureuse de voir l’effet produit : « Je n’avais jamais vu autant d’enfants manger des choux de Bruxelles. Dans leur assiette à la cantine, ils font souvent la moue ! »
En ce jeudi matin, les CP/CE1 de la Cerisaie (Sainte-Luce-sur-Loire) rencontrent pour la 4e fois Alex et Marc, encadrants techniques au Jardin de cocagne nantais. Par petits groupes, Louise, Oscar, Marcus et leurs camarades mettent les mains dans la terre pour réaliser des semis de petits pois, planter de la ciboulette, ou récolter les fameux choux. Entre deux visites à la ferme, les maraîchers sont venus en classe pour expliquer aux enfants leur métier, faire toucher, sentir et déguster les légumes. « On commence à bien se connaître, apprécie Caroline Boulay, leur enseignante. Grâce à ce lien, les messages passent plus facilement. » Sur 3 hectares, le Jardin de cocagne nantais cultive plus de 200 variétés. « Ici, ils découvrent toutes sortes de légumes qu’ils ne connaissent pas, poursuit-elle. Cela permet d’enrichir leur vocabulaire et de leur donner aussi envie de manger autre chose. Ce parrainage ouvre aussi de nombreux champs pour mettre en pratique le programme de manière sensible : qu’est ce que le monde vivant ?, le cycle des saisons, le rôle de chaque famille d’aliments… ». Dans certaines exploitations, une petite parcelle est même réservée aux élèves pour qu’ils sèment et récoltent leurs propre production. « Ils sont très motivés et s’entraident beaucoup. »
« Apprendre comment on cultive des produits bons pour leur santé »
Cette école en plein air permet de « rendre les enfants plus sensibles à ce qu’on met dans leur assiette, assure Julien Custot. Il est important de leur apprendre comment on cultive des produits de qualité, bons pour leur santé. Ce sont les mangeurs de demain et les meilleurs passeurs aux parents. » Ces escapades champêtres permettent aussi aux écoliers de s'aérer, faire une activité physique et d’explorer des environnements riches en biodiversité. « J’ai trouvé un scarabée ! », s’exclame Nathan, tout sourire. Le mode de culture 100 % biologique adopté par le Jardin de cocagne nantais - comme les autres exploitations engagées dans le programme - est favorable à la faune et la flore. « La LPO a recensé des salamandres, des chouettes hulottes et de nombreux batraciens », indique Julien Custot.
Ouvert à l’ensemble des établissements scolaires de la métropole nantaise, le programme « Une ferme, une école » fait partie des actions du Projet alimentaire territorial. Il concerne cette année 4 binômes : - Couëron : la ferme Océan (maraîchage) et école Jean-Zay – 2 classes engagées en GS/CP (24 élèves) et CE2-CM1 (24 élèves). - Vertou : la ferme Vertou-bio (maraîchage et fraises) et l’école de l’Enclos – toutes les classes de l’école, soit 213 élèves. - La ferme des 1001 pattes (élevage de poules pondeuses et élevage de viande bovine) à Carquefou et l’école Jules-Verne à Mauves-sur-Loire – une classe de maternelle (TPS-MS avec 28 élèves) et une classe de CE1 (24 élèves).
- Le Jardin de cocagne nantais (maraîchage en insertion) à Carquefou et l’école La Cerisaie à Sainte-Luce-sur-Loire – classe de CP-CE1 avec 24 élèves
À la rentrée 2025-2026, 6 nouvelles écoles de Nantes et de la métropole profiteront de l’opération.
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