À Mangin, la berge effondrée a fait peau neuve

En 2021, quelques secondes ont suffi pour voir une partie de la berge longeant le quartier Mangin disparaître dans les eaux du fleuve. La faute, entre autres, à un mur trop ancien, à une fragilisation liée aux clapotis des eaux de la Loire contre la base du muret, ou encore à un système racinaire d’arbres au pied du mur… Aucun blessé heureusement ! Après l’alerte d’une riveraine, la veille, les services métropolitains avaient pris soin de sécuriser les lieux.

Plusieurs séries de travaux

Après ce chantier d'urgence, des travaux préliminaires de renforcement ont été entrepris en juillet 2022 pour remettre en place les conduites d’eaux usées endommagées par l’effondrement. Puis, entre le printemps et l’été 2024, un important dispositif d’enrochements a été réalisé afin de protéger durablement cette rive de Loire. 2200 m³, soit 5500 tonnes de roches et 50 pieux métalliques, ont été transportés par barge depuis l’estacade de Saint-Julien-de-Concelles, évitant ainsi la circulation de 250 camions et semi-remorques en ville.

La rive de Loire retrouve son usage originel

Après avoir terrassé le pied de la berge, des espaces verts et un cheminement piéton ont été recréés sur une centaine de mètres jusqu’à la rue René-Peigne. Autrefois simple lieu de passage, la promenade offre désormais un cheminement plus agréable, dégagé et plus vert qu’avant. La vue sur la Loire y est plus plaisante, comme une invitation à contempler et à se reconnecter au fleuve…

Des arbres et une zone favorable aux espèces protégées

Pour agrémenter le site et compenser l’abattage d’un peuplier qui se trouvait dans la zone des travaux, 12 arbres viennent d’être plantés sur la pelouse. « Cette plantation a été effectuée entre la fin janvier et le début du mois de février avec des essences sélectionnées pour être ni trop hautes ni trop petites quand elles auront terminé leur croissance », explique Vincent Delorme, chargé d’opération ouvrages d’art à la direction de l’espace public de Nantes Métropole. Ces travaux ont également intégré un volet environnemental, avec l’installation d’une zone favorable à la colonisation des rives par deux espèces protégées : l’Angélique des estuaires et le Scirpe triquètre. « Ces espèces nécessitent des conditions bien précises pour s’implanter. Au creux des enrochements et dans une zone de marnage adéquate, nous avons donc posé un substrat à base de terre et de vase maintenu par une fibre de géococo. Cette zone pourra, à l’avenir, favoriser le développement naturel de ces espèces protégées ».