En arrivant devant le Sept Cent Quatre Vingt Trois, l'expérience démarre. Il faut dire que la compagnie 29.27, qui a investit les lieux en 2012, aime surprendre. Pour commencer, le studio de danse est perché sur le toit. C'est ici que se déroulent les résidences artistiques et les ateliers à l'année, et que prendra, en partie, place le festival Sold'ta danse en cette fin de saison.
En partie, car l’événement se fait un plaisir d'envahir les corps, mais aussi tout le quartier. Son leitmotiv : amener les participants à « se laisser surprendre », explique Matthias Groos, co-fondateur de la compagnie. Au programme d'une journée type : un cours technique de danse le matin, et un atelier de pratique privilégiant l'improvisation le soir. Le contenu ? Surprise ! Dix intervenants et chorégraphes aux pratiques et esthétiques variées – on ne gâchera pas la surprise mais, les années précédentes, cela a été du tango à la danse africaine, en passant par le hip-hop, la danse contemporaine ou encore la danse classique. « On cherche à déconstruire les préjugés, court-circuiter le "ce n'est pas pour moi" », ajoute le chorégraphe.
Le festival est aussi le moment pour les adhérents de l'association d'échanger leurs tickets restants (d'où le nom du festival) et « d'accueillir des non habitués qui viennent se tester, ce qui permet de rassembler une grande diversité de pratiques », témoigne Antoine, adhérent habitué du festival qui s'apprête, impatient, à « une semaine intensive de danse ».
Happenings chorégraphiques
Là ne s'arrête pas la promesse du festival, qui donne rendez-vous au public à 21h tous les soirs devant le Sept Cent Quatre Vingt Trois pour assister à la restitution de l'atelier, suivi d'une représentation. « On emmène les personnes à l'endroit tenu secret et le cortège s'agrandit au fur et à mesure de la déambulation dans le quartier », raconte Aurélia Roche Livenais, collaboratrice de la compagnie. Le festival s'appuie ainsi sur la complicité des commerçants et des acteurs de quartier, investissant des lieux non dédiés à la danse (restaurant, bar, discothèque, hôtel, garage…).
Nouveauté cette année, des happenings chorégraphiques en journée, sur lesquels l'on pourra tomber en allant chercher son pain, au détour d'une course, une machine à laver ou un café en terrasse. « Des pastilles courtes, pour rappeler que la poésie peut être saisie dans la vie de tous les jours », explique Matthias Groos. « Une manière ludique de questionner sa propre disponibilité et sa capacité à accueillir l'inconnu », dans un festival qui joue résolument la carte de la démocratisation de la danse !
- Cours de 10h à 12h / Ateliers de 19h30 à 21h. Tarif : 10€ sur inscription
- RDV tous les soirs à 21h devant le Sept Cent Quatre Vingt Trois (50 rue Fouré, Nantes) pour assister à la restitution de l'atelier suivie d'une représentation dans un lieu tenu secret dans le quartier
- Exposition de Clément Szczuczynski, de 10h à 18h (en accès libre).
Plus d’infos sur le site du Sept Cent Quatre Vingt Trois.