Ces 3 équipements s'engagent pour réduire leur empreinte carbone
Publié le 25 juin. 2025
Dernière mise à jour 25 juin. 2025
Chaque année, 5 à 6 établissements accueillant du public sont accompagnés par Nantes Métropole pour améliorer leur fonctionnement au regard des impératifs écologiques. Retour sur trois parcours menés en 2025.
Le Centre de loisirs du Petit-Port à Nantes
Le Centre de loisirs du Petit-Port accueille chaque année plus de 500 000 personnes. S'il a optimisé le fonctionnement de son infrastructure (notamment en rénovant ses groupes froids, en 2021), sa direction souhaite aujourd'hui approfondir « une approche visant au changement des comportements ». La particularité de l'équipement est d'accueillir du grand public ainsi que des clubs et associations, organisatrices d'activités. L'enjeu est ici de « les impliquer dans une démarche collective, à travers une charte éco-responsable », explique Karine Cozien, la directrice.
Une visite de l'association SupporTerre a permis d'établir une série de préconisations portant sur l'aménagement du site et la gestion des déchets (tri sélectif, signalétique, collecte des objets perdus...), le recours à des solutions plus sobres (leds, déclencheurs automatiques de robinets, chauffage manuel des salles, plateaux repas avec contenus recyclables...) mais aussi des actions de sensibilisation (temps passé sous la douche, etc.). En matière de mobilité, l'équipement identifie également des leviers : la sécurisation de l'accès piéton a été renforcée en mai, un local à vélo est en cours de réhabilitation pour renforcer son attractivité et sa sécurité, un rack adapté aux trottinettes est également en projet. Le lieu envisage par ailleurs de promouvoir les transports en commun et le covoiturage.
Un projet au long-court, pour sa directrice, qui note que l'accompagnement a permis de « s'acculturer à ces sujets sur lesquels nous n'avions pas d'expertise particulière ». Le comité de direction doit prochainement étudier et valider ce plan d'actions, avant leur mise en œuvre.
Capellia et le Jam, espaces culturels de La Chapelle-sur-Erdre
À La Chapelle-sur-Erdre, Capellia et le Jam ont intégré le dispositif porté par la DATE après que Maud de Cointet, responsable du service culture de la Ville et directrice artistique, a suivi une formation visant à identifier les leviers de transformation écologique des lieux culturels. Un diagnostic mené par le REEVE a permis de constater que Capellia avait déjà mis en place un certain nombre de mesures, notamment pour réduire sa consommation d'eau et d'énergie. L'accompagnement a néanmoins révélé quelques points faibles tels que le tri sélectif – non concrétisé « faute de moyens pour concevoir du matériel en phase avec le lieu », explique Yann Vaslin, directeur technique de la salle – ou les questions de mobilité, d'accès et de covoiturage. « La formation a permis de relancer la machine au sein de l'équipe, mais également de faire remonter aux élus nos besoins » complète le directeur technique.
Parmi les préconisations pour le Jam, lieu à destination des 15-25 ans dont la réouverture est prévue pour septembre : des actions pour favoriser les mobilités douces (abris vélos et trottinettes couverts et sécurisés, consignes pour les gilets et casques, boisson offerte), l’optimisation des consommations d'énergie et d'eau (mousseurs, chasses d'eau double flux), une signalétique pour sensibiliser les publics... Elles seront priorisées selon les moyens financiers et humains disponibles. Maud de Cointet note en effet que le contexte du secteur, aux prises à de nombreuses injonctions et difficultés, vient compliquer l'implication sur ce sujet par manque de temps et de budget.
Thomas Gaborit, chargé de mission transition écologique et dialogue citoyen au sein de La Chapelle-sur-Erdre – commune investie dans le programme Territoire engagé transition écologique – défend une démarche globale et transversale. « Cet état des lieux a eu le mérite de mettre en perspective des obligations et d'apporter un pas de côté sur des fonctionnements qui ne sont pas toujours remis en question », évoque-t-il avec nuance, pointant qu'un des enjeux majeurs est celui du changement des comportements individuels des publics.
Le Parc des expositions de Nantes
Exponantes a également bénéficié d'un diagnostic, mené par IPAMA, pour évaluer les mesures qui pourraient permettre au Parc des expositions de poursuivre ses actions écoresponsables. L'équipement – qui accueille des salons grand public et professionnels, des festivals, et organise une dizaine de manifestations chaque année – a déjà mené un travail conséquent sur le tri des déchets (estimé à 300 tonnes par an), côté public, mais surtout côté coulisses avec une tarification incitative (au poids de déchets non valorisables). La tarification de l'énergie au réel de la consommation permet également d'inciter les organisateurs à plus de sobriété.
Avec l’accompagnement de Nantes Métropole, l'équipe souhaite prolonger cette dynamique et se prête au jeu du « vis ma vie » pour se mettre dans la peau d'un usager du site. Cela lui permet d'identifier de nouveaux leviers relatifs aux déchets en bord d'Erdre (en complément du barriérage existant laissant un espace de 20 cm au niveau du sol), la mise en place d'un éclairage alterné des halls sur les temps de nettoyage, la facturation de l'énergie par stand (plutôt que par organisateur) pour responsabiliser plus encore chaque exposant, mais également un programme d'action pour « informer, faciliter et encourager les mobilités durables » explique Gilles Beutier, responsable technique d'Exponantes. Car si le Parc est associé à la voiture, de nombreuses actions peuvent permettre de favoriser l'usage des transports en commun et des mobilités douces (information sur les parcours et temps de trajets, rappel de la gratuité le week-end, mise en place d'un parking vélo, amélioration de la signalétique...).
Ce travail sera poursuivi dans le cadre du futur rapprochement avec la Cité des congrès en janvier 2026, permettant la mutualisation de compétences sur ces sujets.