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À Tout se lave, le réemploi au sens propre
Publié le 23 avr. 2025
Cette entreprise développe sur son site de Saint-Herblain des solutions de lavage pour les contenants alimentaires réutilisables. À la clé : moins de déchets. Reportage.
Réemployer les barquettes alimentaires, les bocaux, les bouteilles, plutôt qu’utiliser des contenants jetables ? A priori, on ne peut que soutenir cette manière efficace de réduire les déchets à la source. Encore faut-il des contenants propres pour pouvoir les réutiliser. Dans la métropole nantaise, Bout’ à Bout’ œuvre depuis une dizaine d’années dans le champ de la bouteille consignée et a ouvert en 2023, à Carquefou, la plus grande usine de lavage de France. Un autre acteur au service du réemploi de contenants est présent sur le territoire : Tout se lave, implanté à Saint-Herblain et à Bouguenais depuis 2021.
Intégré à l'écosystème de l'économie circulaire
« Au départ, explique Florent Monchy, directeur d’exploitation, il s’agit d’une branche de Tout se loue Réception, qui fait de l’événementiel autour de Nantes depuis 1975 : séminaires, mariages, traiteurs, etc. Comme nous avions des tunnels de lavage pour notre vaisselle, nos couverts, nous avons eu de premières demandes d'entreprises, de restaurants collectifs, d'écoles. Puis ce sont des traiteurs ayant fait le choix du réemploi — plutôt que l’usage unique — qui se sont tournés vers nous pour laver des bocaux en verre. »
Convaincu du potentiel du marché, le Pdg Frédéric Levêque reprend en 2021 un site d'exploitation à Bouguenais, « une laverie montée quelques années auparavant pour du lavage de gobelets réemployables ». Depuis, Tout se lave compte parmi ses clients des entreprises locales engagées dans l'économie circulaire comme Berny, Les Boîtes nomades, Bout’ à Bout’, À Cœur d’Artichaut, Re Vert...
Technologies économes
C’est aujourd’hui le site de Saint-Herblain qui fait l’objet d’importants investissements, entre nouvelles installations de lavage de grande capacité et mise aux normes de locaux en « salle blanche ». « Ce qui nous permet de proposer un service de lavage répondant aux standards exigeants de l’agroalimentaire, de la grande distribution et des acteurs du réemploi », poursuit Florent Monchy. « Il n’y a pas d’équivalent, même en France, en termes de capacité de production », précise Frédéric Levêque. En vue : de nouveaux marchés du réemploi dans la région (restauration collective, centres de loisir, industrie agroalimentaire…).
Si son activité contribue à la réduction globale des déchets, Tout se lave s’efforce elle-même de limiter ses impacts. Ses nouveaux tunnels de lavage par aspersion ont été conçus sur mesure pour diminuer d’un quart la consommation électrique. L’éclairage du site a été optimisé. « On a aussi travaillé sur notre consommation d'eau : l'eau de lavage est récupérée puis traitée avant de réalimenter les cuves de trempage. Cela nous a permis de soulager nos factures et d'éviter le gaspillage. » Une démarche « en cohérence » avec les attentes formulées par les acteurs locaux du réemploi.