Les vœux de Johanna Rolland : « Cultiver toute la force de Nantes, révéler tout son potentiel »

C'est donc au Palais des sports de Beaulieu que Johanna Rolland présente désormais ses vœux aux acteurs institutionnels du territoire, venus en nombre, ce jeudi 9 janvier.

Une prise de parole précédée par le témoignage de trois acteurs engagés du territoire. Aurélien Meyer de l’Atelier Blam, Nicolas Rohr et Frédéric Mugnier, cofondateurs de la marque Faguo et Christelle Gras-Le Guen, cheffe du service des urgences et de pédiatrie générale du CHU de Nantes, porte-parole de la société française de pédiatrie.

Insistant sur le « moment de gravité pour notre pays » que nous vivons, Johanna Rolland a rappelé combien « la situation nationale inédite que nous avons traversée [était] d’autant plus grave qu’elle s’inscrit dans un contexte de crises multiples ». Illustrations avec le réchauffement climatique, les guerres en Ukraine, à Gaza, la progression de la pauvreté, du racisme et de l’antisémitisme, la progression des fake news qui sont une menace directe pour les démocraties… Convaincue que « quand le monde tangue, il est nécessaire de lutter contre le bruit et la fureur, de tenir la barre avec encore davantage de fermeté et de tracer notre chemin. »

Johanna Rolland a insisté, entre autres, sur deux enjeux majeurs. En matière de sécurité, elle affirme « protéger, c’est d’abord assurer la sécurité. Nous menons avec les services de police et la justice une action globale sur l’ensemble de la chaîne, de la prévention à la sanction républicaine. Grâce à ce travail soutenu et quotidien depuis plusieurs années, nous avons collectivement progressé et franchi des étapes. Les résultats sont encourageants et nous invitent à poursuivre collectivement notre mobilisation. »

S’agissant de la culture, Johanna Rolland insiste : « À Nantes, on ne fera jamais de la culture une variable d’ajustement. Je crois à la culture comme ferment de la République, comme catalyseur d’une citoyenneté qui pense, construit et interroge son rapport au monde et aux autres. »

S’appuyant sur les nombreuses forces de Nantes, « la douceur de vivre d’un estuaire entre terre et mer, la solidarité et l’ouverture, l’ingéniosité issue d’un esprit marin, dont témoigne notre devise, Neptune favorise ceux qui osent », Johanna Rolland a conclu en citant la dystopie de Damasio « Les furtifs » : « Au fond, il y a pour moi à Nantes, ce en quoi je suis viscéralement attachée dans la République. Un commun de tolérance et de partage. Un commun où l’on prend soin des uns et des autres. Un commun où la diversité nourrit le respect. Un commun où l’altérité est une ouverture. Un commun où l’avenir est une promesse. »

Johanna Rolland affirme : « Cette ville ingénieuse, cette ville féministe, cette ville qui prend soin de nous et de notre qualité de vie, quels que soient notre âge et nos revenus, c’est tout ce à quoi les habitants me disent qu’ils sont attachés. C’est ce modèle que nous chérissons et dont nous sommes fiers que nous devons protéger… » Et poursuit : « C’est parce que Nantes a toujours eu un temps d’avance que nous avons su préserver notre qualité de vie. Réaliser aujourd’hui la bifurcation écologique, c’est garder ce temps d’avance. Ce virage nous aligne avec lucidité aux enjeux d’un monde aux ressources indéniablement finies. Ce virage qui ne nous éloigne pas, mais nous rapproche de nous-même, nous l’avons déjà pris. »

Johanna Rolland a rappelé, avec de nombreux exemples concrets, l’action menée ces dernières années au service des habitants pour le quotidien et la préparation de l’avenir concernant la sécurité, l’émancipation et l’égalité des chances, l’éducation, la santé, l’économie et l’innovation, la culture, la nature en ville, les déplacements durables.

« Ma responsabilité en tant que maire et présidente de la métropole, c’est de dessiner ce chemin, c’est de cultiver toute la force de Nantes, de révéler tout son potentiel, de puiser dans son héritage ce qui nous protégera demain. Toujours guidée par des convictions fortes, toujours dans le respect du débat, toujours dans le rassemblement de la diversité des Nantaises et des Nantais », a conclu Johanna Rolland.