Une recette aux coquilles d’œuf pour la peinture isolante d’Enercool

Publié le 21 juill. 2025

Dernière mise à jour 21 juill. 2025

La start-up nantaise, spécialisée dans les peintures anti-chaleur, a mis au point une peinture thermique isolante formulée à partir de ce déchet alimentaire. Innovant et écologique.

  • Un ouvrier applique une peinture blanche sur le toit d'un bâtiment.
    Enercool innove en recourant à un matériau inattendu : les coquilles d’œufs recyclées. © DR

Alors que reviennent les vagues de chaleur estivales, comment les bâtiments peuvent-ils mieux résister aux hausses de températures ? Une des solutions s’appelle le « cool roofing » : en français, le fait d’appliquer une peinture ou un revêtement blanc sur les toitures pour réfléchir le rayonnement solaire.

C’est le créneau d’Enercool, entreprise créée en 2020 à Nantes et qui entend « rafraîchir les bâtiments sans réchauffer la planète ». « Notre idée, souligne Adeline Coutant, cofondatrice, c'est de s'affranchir le plus possible de la climatisation, qui consomme de l'énergie, pollue, et réchauffe dehors pour rafraîchir dedans ». La start-up développe ainsi une gamme de peintures pour une clientèle composée « à 90 % » d’entreprises et collectivités, des grandes surfaces aux gymnases, en passant par les crèches et l’industrie.

Coquilles d'oeufs recyclées

  • Un toit peint en blanc.
    En été, la peinture blanche appliquée sur les toits permet d'abaisser la température d'un logement de plusieurs degrés. © DR

La formule repose sur l’emploi d’aérogels de silice, des nanoparticules qui piègent l’air dans la peinture et diminuent ainsi sa conductivité. Enercool innove en recourant à un matériau inattendu : les coquilles d’œufs recyclées. « Elles permettent de remplacer le carbonate de calcium, l’élément qui donne à la peinture sa tenue et qui est normalement extrait en carrière », explique la dirigeante. La peinture mise au point par Enercool réduit les pertes de chaleur, limite l’effet paroi froide (sensation de froid causée par un défaut d'isolation de la maison rendant les parois plus froides que l'air ambiant) et contient jusqu’à 90 % de matières recyclées.

Pour s’assurer de la ressource, la start-up nantaise s’est rapproché de Circul’Egg, une société de l’économie sociale et solidaire qui collecte les coquilles d'œufs de l’agroalimentaire pour les valoriser. « Le gros de la production d’œufs se trouve dans le quart nord-ouest de la France, c’est une histoire locale qui a aussi du sens ! »

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