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Volley : « Une volonté de revanche anime les Neptunes », annonce la présidente Monique Bernard avant la finale
Publié le 28 avr. 2025
Pour la quatrième fois de leur histoire, les Nantaises se hissent en finale du championnat : elles affrontent Levallois-Paris, le mercredi 30 avril, à Mangin-Beaulieu, pour le premier match. Retour sur la saison et les perspectives du club avec sa présidente, Monique Bernard.
Après le désengagement de votre principal actionnaire, le promoteur immobilier Réalités, comment le club des Neptunes est-il parvenu à se réinventer ?
« Réalités devait nous accompagner jusqu’à juin 2025. En juin 2024, lors d’une vision conférence, le groupe nous annonce qu’il nous abandonne dès le mois suivant. Un cauchemar. Avec toute mon équipe, nous n’acceptions pas de laisser s’effacer 50 ans d’histoire de volley-ball féminin nantais. Nous avons examiné tous les moyens de faire des économies. Notre recrutement prévoyait déjà une baisse significative de la masse salariale. Et nous avons dû sacrifier énormément de postes administratifs. Nous avons consenti à des efforts partout où nous pouvions en faire.
Deux soutiens m’ont convaincue qu’il était possible de poursuivre l’aventure. Ali Rebouh (l’adjoint délégué aux sports de Nantes et vice-président de Nantes Métropole) nous a assurés de l’appui des collectivités. Un autre interlocuteur m’a proposé de travailler pendant la saison sur une nouvelle piste de mécénat. Nous sommes partis avec ces deux engagements. »
Les Nantaises semblent inarrêtables et s’offrent une revanche contre Levallois-Paris, le club sacré en 2024. Qu’est-ce qui fait l’identité de cette équipe ?
« Si l’on compare les Neptunes de la finale de la saison dernière à celles de cette année, les équipes sont totalement différentes. L’année dernière, l’équipe était stable. Nous connaissions son niveau de jeu et son potentiel. Les joueuses ne nous ont pas déçus de la saison, à l’exception de la défaite en finale. Elles avaient pâti de la fatigue consécutive à la répétition des matches.
Cette année, en raison des économies réalisées sur la masse salariale, nous disposons d’une équipe plus jeune. Les joueuses ne bénéficient pas de la même expérience. Mais elles ont du talent. Nous avons fait de très bons matches. Tandis que, lors d’autres rencontres, nous sommes passés à côté. Malgré tout, nous finissons à la troisième place de la saison régulière. D’ailleurs, sans les quatre points de pénalité retirés au club au motif de sa gestion financière (consécutive au retrait de Réalités, NDLR), le club serait premier.
Le « magicien » César Hernandez Gonzalez, notre entraîneur principal, a réalisé un important travail. Et le groupe a affiché une grande volonté de progrès. Lors de la phase finale (les play-offs), l’effectif est déterminé à aller jusqu’au bout. D’autant que nous avons perdu la Coupe de France. Une volonté de revanche anime notre groupe actuellement. »
César Hernandez Gonzalez, arrivé à l’été 2023 comme entraîneur principal, quitte le club à l’issue de la saison. Comment anticipez-vous l’intersaison ? Quelles sont vos perspectives pour la saison prochaine ?
« Nous avons anticipé notre recrutement. L’entraîneur principal de la saison prochaine a déjà été trouvé. Il sera annoncé publiquement prochainement. Sylvain Quinquis, le directeur sportif, se charge de proposer des profils. Nous avons su assez tôt que nous serons européens. Nous bâtissons un effectif performant pour la saison prochaine. Le projet est déjà bien avancé. »
En quoi le soutien de Nantes Métropole envers le sport féminin bénéficie aux Neptunes ?
« Le partenariat avec la Ville de Nantes et Nantes Métropole remonte à l’époque du Volley-ball Nantes (le VBN, l’entité qui a précédé les Neptunes). Des relations ont été tissées avec Marie-Françoise Clergeau puis Ali Rebouh. Nos échanges ont porté leurs fruits. Nous bénéficions d’un véritable soutien financier de la part de la Métropole en direction du sport féminin. La subvention de Nantes Métropole aux Neptunes Volley s’élève à près de 594 000 € sur un budget total d’environ 2,2 millions d’euros. »
« Nous avons été très discrets à la suite du retrait de Réalités. La décision de continuer a été collégiale. Elle appartient à tous les acteurs avec qui je travaille depuis des années. César Hernandez Gonzalez a eu connaissance dès le mois de juillet dernier que nous n’étions pas certains de perdurer au-delà de décembre 2024. Il a poursuivi l’aventure malgré tout. Arriver à la finale constitue une récompense pour tous ceux qui ont cru au projet et se sont investis toute la saison. Et en particulier les administratifs du club qui ont travaillé presque bénévolement. »
Pratique
Neptunes vs Levallois-Paris : premier match de la finale des play-offs, mercredi 30 avril, à 20 h, à Mangin-Beaulieu.