Un 1er festival d’astronomie à l’échelle de la métropole

La programmation du festival va s’étirer sur deux semaines et se veut tous publics. Que pourra-t-on y voir, y faire, y apprendre ?

« Le premier axe, c’est l’observation du ciel, avec des rendez-vous gratuits sur toute la métropole, les trois samedis du festival – on se donne toutes les chances avec la météo ! Nous proposons ensuite des stages et ateliers, une douzaine de conférences, toujours avec l’objectif d’être accessible au grand public. Les cinémas associatifs de la métropole qui participent organisent des projections commentées, soit pour des séances enfants ou des films de science-fiction. Le festival, ce sont aussi des expositions, dont la plus importante est prévue à la médiathèque Jacques-Demy : les visiteurs auront l’occasion de voyager dans le système solaire, d’explorer les lunes de Jupiter et de Saturne... comme s’ils y étaient ! D’autres expos ont lieu à Lisa-Bresner, à Sequoia sur les voyages de Jules Verne, en extérieur du Planétarium avec les photos du ciel prises par des métropolitains… Côté concerts, on peut noter les deux représentations gratuites de Delphine Coutant à Lisa-Bresner et au Muséum. Enfin, nous proposons des parcours en lien avec l’astronomie : un parcours numérique avec Nantes Patrimonia, un autre avec l’historien des sciences Olivier Sauzereau dans les rues de Nantes. Il fera découvrir les anciens observatoires, dont celui de la Marine rue Flandres-Dunkerque… »

Justement, Nantes a-t-elle des liens particuliers avec l’astronomie ?

« C’est l’une des premières villes françaises à posséder un observatoire, en 1672, et cela s’explique par son port. Il fallait former les marins qui naviguaient en se repérant aux étoiles ; on y calibrait aussi les horloges embarquées sur les navires. Nantes a ensuite accueilli un observatoire chronométrique en 1823, celui de la Marine date de 1828. Durant ces mêmes années arrivent dans les collections du Muséum les premières météorites. Puis c’est la Société d'astronomie nantaise qui est fondée en 1884 par Camille Flammarion lui-même. En 1981, Nantes accueille le troisième Planétarium de France, et en 2000 ouvre à l'Université de Nantes un laboratoire de recherche de renommée internationale. »

Autant de raisons pour créer un festival dédié ?

« En fait, nous sommes beaucoup d’acteurs à faire de l’astronomie sur le territoire mais ça ne se sait pas ou peu. On avait donc besoin de visibilité et entre le Laboratoire de planétologie et de géosciences, la Société d’astronomie de Nantes, l’association Méridienne et le Planétarium, nous avons réfléchi à organiser un événement commun, d’envergure métropolitaine. D’autres structures nous ont rejoints et le festival est né, avec l’idée d’une édition tous les deux ans. On le sait, l’espace continue de faire rêver. »