Des légumes bons et bio en direct de la ferme du Caillou

Publié le 07 nov. 2025

Dernière mise à jour 07 nov. 2025

Malgré quelques cailloux (d’où le nom de la ferme), les légumes poussent bien grâce à la main verte de Charlotte Coquard. Installée depuis 2 ans à Saint-Jean-de-Boiseau, la jeune maraîchère bio développe tranquillement sa production et son réseau de fidèles clients.

  • La maraîchère Charlotte Coquard, sous ses serres de légumes.
    Depuis 2023, Charlotte Coquard cultive des légumes bio sur le plateau des Gras. « Je me suis installée ici, parce que c’est beau, proche de Nantes et qu’il est plus facile de reprendre une ferme que de démarrer sur un terrain nu ». © Capucine Girard-Colombier

La pleine saison se termine, Charlotte Coquard va pouvoir souffler un peu. Sur sa ferme du Caillou à Saint-Jean-de-Boiseau, la maraîchère installée depuis février 2023 a passé le début d’automne à ramasser les derniers légumes d’été, notamment les tomates qui ont profité d’un beau mois d’octobre. « J’ai raté les aubergines, je n’en ai pas eu beaucoup », regrette-t-elle. Les nombreuses courges (citrouilles, butternuts, potimarrons) qui se cuisineront tout l’hiver égayent la serre de leurs nuances d’orange tandis que les épinards, les choux rave ou pak choï et la salade prennent leurs quartiers.

Du soleil, des arbres, des légumes bio

« Je me suis installée ici, sur le plateau des Gras, parce que c’est beau, proche de Nantes et qu’il est plus facile de reprendre une ferme que de démarrer sur un terrain nu », explique Charlotte Coquard. Sa prédécesseure cultivait déjà en bio, la trentenaire poursuit malgré un terrain peu évident. « J’ai du travail pour améliorer la structure du sol mais je suis contente car j’ai déjà planté 1 200 arbres qui, d’ici quelques années, apporteront de la biodiversité, de l’ombre, feront brise-vent… ».

 

Depuis quelques semaines, la jeune femme est passée à temps plein sur la ferme. Pendant plus de deux ans, elle avait conservé un autre travail pour prendre le temps de s’installer, de tester la ferme et assurer un revenu. « Je souffrais de travailler 35h par semaine devant un ordinateur, je voulais faire un métier manuel, utile et dehors. En 2021, j’ai passé un BPREA qui m’a beaucoup plu, puis j’ai enchaîné sur un stage en maraîchage bio. C’est dur physiquement, le corps doit s’adapter mais j’apprécie d’être toujours dehors et je continue de m’émerveiller de planter une graine qui deviendra un légume », raconte la maraîchère. Charlotte Coquard a bénéficié de l’aide complémentaire au revenu pour les jeunes agriculteurs de la PAC, de l’aide à l’installation de la Métropole et d’une aide de la Région pour planter des haies. 

Développement des circuits commerciaux

Sur 3,7 hectares, elle cultive pour l’instant à peine 1 hectare de poireaux, pommes de terre, oignons, fenouil, blettes, navets, carottes, radis, etc., qu’elle vend ensuite directement à la ferme le mardi soir, ainsi qu’à l’épicerie du Pellerin, à la Vie Claire à La Montagne et à l’association Big Boiseau. En développement de ses circuits commerciaux, elle aimerait intégrer une Amap (association pour le maintien de l’agriculture paysanne). « Ce métier est très long à apprendre, je me sens tellement novice ! », indique Charlotte Coquard. Mais la ferme est accueillante, les légumes sont appétissants, la clientèle fidèle et quelques idées, lointaines, de poules, de guinguette pour la Loire à vélo flottent dans un coin de son esprit. « D’abord je me concentre sur le maraîchage pour que la ferme produise bien, après on verra ».

En pratique

La ferme du Caillou, rue des Gras à Saint-Jean-de-Boiseau.
Vente directe les mardis de 17h30 à 19h30.
lafermeducaillou-boiseau.fr

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