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Mémoire de l’Outremer : 30 ans entre fête et réflexion

ActualitésPublié le 26 mars 2019

En pointe sur la promotion des cultures ultramarines et la mémoire de la traite négrière, l’association nantaise met en place une série de rendez-vous pour fêter ses trois décennies. Les explications de son président, Michel Cocotier.

Michel Cocotier, président de Mémoire de l’Outremer.
Michel Cocotier, président de Mémoire de l’Outremer.

Mémoire de l’Outremer est née en au printemps 1989. Qu’allez-vous mettre en place pour fêter vos 30 ans d’existence ?

Des rendez-vous qui seront concentrés sur un mois, à compter du 29 mars. Certains seront en relation avec l’histoire de l’association, par exemple la sortie d’un CD photo et une exposition à l’espace Louis-Delgrès, pour expliquer nos engagements. Nous aurons aussi une soirée littéraire le 5 avril avec le réalisateur Jil Servant et l’ancienne ministre George Pau-Langevin, une projection-débat d’un épisode des « Routes de l’esclavage », où est évoqué le rôle de Nantes, le 24 avril. Une grande soirée festive de clôture est prévue salle Nantes-Erdre le 27 avril.

Pouvez-vous nous rappeler les origines de l’association ?

C’est le combat d’hommes comme Octave Cestor, convaincus qu’il fallait réveiller les consciences et faire la lumière sur le douloureux passé négrier de Nantes. La posture de nos anciens était de ne pas en parler. En opposition, il nous semblait nécessaire de transmettre cette histoire, de manière objective. Il faut savoir d'où l'on vient pour savoir où on veut aller ! Il y a d'abord eu un travail très actif autour de la fameuse exposition « Les Anneaux de la mémoire », qui a contribué à donner de Nantes l'image d'une ville qui accepte de se pencher sur son passé, puis différentes actions symboliques pour le souvenir de l'abolition de l'esclavage. Cela a fini par converger avec la volonté nationale et la mise en place de la manifestation du 10 mai, dans laquelle notre association a eu dès l’origine un rôle de coordonnateur. On s'est aussi attachés à s’impliquer ou à proposer des grands projets, comme le Mémorial.

Aujourd'hui, pourquoi et comment continuer ?

Il faut être fier de ce qui se passe à Nantes et se dire que l’on va faire encore mieux. Il nous faut évoquer d’autres zones d'ombre, par exemple la colonisation et la décolonisation. Mais si on évoque toujours le passé, on se projette aussi sur l'avenir, en mettant en lumière les différentes expressions culturelles des populations issues de cette histoire. Le métissage est une richesse, à condition de donner des clés pour que chacun puisse être concerné. En particulier les enfants qui n'ont quasiment plus de liens avec leur territoire d'origine.

Programmation complète sur le site de Mémoire de l’Outremer