L’île de Versailles s’est refait une beauté

Née sur les déblais récupérés lors du creusement du canal de Nantes à Brest, l'île de Versailles est devenue, à la fin des années 1980, un jardin relaxant qui fait voyager près d’un million de visiteurs chaque année. Trente ans après sa création, cet écrin de verdure original au cœur de Nantes s’offre aujourd’hui une seconde jeunesse. La Ville de Nantes a investi 580 000 euros pour qu’il ne perde rien de son attractivité, malgré la fréquentation intensive.

1230 arbres et vivaces plantés

« Le projet d’en faire un jardin japonisant était astucieux», raconte Jacky Malinge, au Service des espaces verts et de l'environnement (Seve) de Nantes. «Ce type de composition a l’avantage de faire paraître plus grands des espaces restreints et permet de créer une succession de tableaux représentant autant de paysages naturels en modèle réduit ». Les jardiniers ont profité des travaux pour renforcer la composition de ces scènes miniatures. « Nous avons aménagé de nouvelles zones rocheuses, créé de nouveaux cheminements et réintroduit des végétaux qui avaient plus ou moins disparu au fil du temps ». Azalées, rhododendrons, érables du Japon, cerisiers ou encore pins taillés en forme de nuage… 1230 arbres et vivaces au total ont été plantés.  Des nouveaux jeux pour enfants et une deuxième cascade ont par ailleurs été créés. « Au Japon, l’eau circulant d’un bassin à l’autre raconte symboliquement la vie, de la naissance à la mort », explique le jardinier. Pour la découvrir, passez sous le torii - le portail nippon a été repeint pour raviver sa couleur rouge qui symbolise la vie et éloigne les mauvais esprits - et pénétrez au cœur de l’île !

Du changement vous attend aussi du côté de la Maison de l’Erdre, installée dans un bâtiment inspiré de l’habitat traditionnel nippon (la maison de thé). Remise au goût du jour et aux normes d’accessibilité, l’exposition permanente propose de nouveaux outils pédagogiques pour explorer de manière ludique l’histoire aquatique de Nantes  et l’écosystème fragile de l’Erdre : loupes, maquettes manipulables, table tactile, etc. Avis aux curieux !