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Air Pays de la Loire : « De bonnes conditions de qualité de l’air »

ActualitésPublié le 20 août 2019

Air Pays de la Loire surveille au quotidien la qualité de l’air que nous respirons. A l’occasion de la publication de son rapport annuel 2018, le point avec Marion Guiter, responsable communication de l’association.

En 2018, la Métropole n’a connu qu’une seule journée de pollution aux particules fines.
En 2018, la Métropole n’a connu qu’une seule journée de pollution aux particules fines.

Comment la qualité de l’air est surveillée sur le territoire ?

Air Pays de la Loire dispose de 6 stations de mesure permanentes des polluants réglementés et nous menons des campagnes ponctuelles de mesure, comme en ce moment à Couëron. A côté de ces capteurs, nous effectuons des calculs pour produire des modélisations et des prévisions. Cela nous permet par exemple de prévoir la pollution pour le lendemain et d’estimer une concentration de polluants en tout point du territoire.  

Que se passe-t-il en cas de pic de pollution?

Quand on dépasse un seuil, nous activons une procédure d’information qui concerne les personnes sensibles concernées (jeunes enfants, femmes enceintes, personnes âgées, personnes souffrant de problèmes respiratoires), avec des recommandations. Et au-delà d’un second seuil, nous entrons en procédure d’alerte. Toute la population est alors concernée, et des mesures réglementaires automatiques entrent en vigueur : la vitesse autorisée est réduite de 20 km/h sur autoroutes et deux voies, les usines ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) ont des actions spécifiques à mettre en place. Tout le monde peut recevoir ces informations, collectivités, entreprises, et citoyens, gratuitement et par mail.

Vous venez de publier le rapport annuel 2018 sur la qualité de l’air dans les Pays de la Loire. Comment cette qualité de l’air évolue-t-elle dans la Métropole ?

Il est difficile de tirer des conclusions, mais on observe que l’on est stable sur certains polluants (ozone), et en légères baisse pour d’autres (particules fines et oxydes d’azote). Les émissions de polluants sont à la baisse. Mais la pollution ne dépend pas seulement de ce qu’on émet, mais aussi des conditions météo. 2018, et le début d’année 2019 est dans le prolongement, a connu de bonnes conditions de qualité de l’air, avec simplement une journée de pollution par les particules fines en 2018 et aucune en 2019. Les conditions météo ont été propices à la dispersion des polluants (notamment en hiver, avec du vent et de la pluie). En 2012, nous avions connu plus de 25 jours à cause d’un hiver très rude.

Pouvez-vous nous rappeler les bonnes pratiques à mettre en place pour limiter les risques ?

En cas de pic de pollution, il faut être vigilant à l’apparition de symptômes, ne pas s’exposer aux endroits les plus pollués : ne pas passer dans des rues très embouteillées, choisir des parallèles, éviter le footing ou privilégier de courir dans un parc. Si vous avez une cheminée, évitez de l’utiliser. Si vous avez un jardin, évitez les pesticides… Privilégiez les mobilités actives (marche, vélo), et limitez le bus et la voiture. Et puis covoiturez et coupez le moteur dès que vous en avez l’occasion. Dès 10-30 secondes d’arrêt, ça vaut le coup d’éteindre le moteur.

Vous dites qu’en cas de pic de pollution, il vaut mieux prendre le vélo. Mais n’est-ce pas plus dangereux pour les cyclistes ?

Non. Les études montrent que sur un même trajet, on respire moins de pollution à vélo qu'en voiture. La prise d'air des automobiles se situe au niveau des pots d'échappement. Les vélos sont moins exposés, notamment en ville parce qu'on s'éloigne de la source de pollution avec les pistes cyclables. Nous recommandons l'usage du vélo plutôt que de la voiture en cas de pics de pollution, pas seulement pour émettre moins de polluants, mais aussi pour la santé des personnes qui se déplacent.

Air Pays de la Loire en bref

Air Pays de la Loire est une association qui surveille depuis 30 ans la qualité de l’air dans la Région. Agréée par le Ministère de la Transition écologique et solidaire, son indépendance est garantie par son fonctionnement collégial : elle regroupe en effet quatre collèges de partenaires (services de l’État et des établissements publics, collectivités territoriales, entreprises industrielles et associations de protection de l’environnement, de consommateurs et personnalités qualifiées). Dans la métropole, son réseau de surveillance se compose de six stations, à Bouaye, Bouguenais, Rezé et Nantes, et à l’aéroport Nantes Atlantique.

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