C’est un des joyaux du patrimoine nantais. L’église Notre-Dame-de-Bon-Port, également connue sous le nom d’église Saint-Louis, est en pleine restauration avant sa réouverture au public prévue fin 2020. Depuis septembre 2018, la Ville de Nantes entreprend de nombreux travaux pour refaire une beauté à ce monument du 19e siècle : étanchéité des couvertures et des charpentes, remplacement des pierres de taille endommagées, restaurations des vitraux et décors peints. « Ce sont des travaux de sauvegarde et de restauration de l’ouvrage. Les dernières restaurations datent de 1949. Toutes les couvertures étaient en mauvais état, entraînant des infiltrations à l’intérieur de l’église, explique Patricia Jaunet-Briand, architecte du patrimoine et maître d’œuvre des travaux. Si nous voulons transmettre cet ouvrage exceptionnel à nos enfants, ces travaux sont absolument nécessaires. »
Entre 10 et 20 artisans en permanence sur le site
Pour que Notre-Dame-de-Bon-Port retrouve son aspect d’antan, entre 10 et 20 personnages travaillent en permanence sur le chantier. « On a un éventail de corps de métiers très importants : maîtres verriers , charpentiers, couvreurs, restaurateurs de décors peints… C’est ce qui fait la particularité de ce chantier », souligne Patricia Jaunet-Briand. Et tous les artisans interviennent dans le plus grand respect de l’œuvre originelle. « Notre premier travail a été d’étudier la peinture, comment elle était faite grâce à des analyses, des relevés, pour bien nettoyer la peinture sans l’altérer », témoigne Tristan Maheo qui restaure, avec son équipe, la fresque à l’intérieur de l’église. « Pour nettoyer les éléments sculptés sans perdre la finesse, le travail de la main originale, nous avons travaillé avec des compresses, du latex, pour retirer la crasse », abonde Christophe Loeb du groupement Lefevre – LV Tech qui s’occupe de la maçonnerie et de la pierre de taille.
Le saviez-vous ?
Située place du Sanitat, à l’emplacement de l’ancien hospice du Sanitat, l’église Notre-Dame-de-Bon-Port fut construire entre 1846 et 1858. Son architecture s’inspire d’ouvrages majeurs comme la Basilique Saint-Pierre-de-Rome ou le dôme de l’église royale des Invalides à Paris. Imaginée par les architectes Joseph-Fleury Chenantais et Saint-Félix Seheult, elle est inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1975.
Les chiffres clés du chantier
5
millions d’euros. C’est le coût total de l’opération
28
mois de chantier (de septembre 2018 à fin 2020)
Entre 10 et 20
personnes travaillent en permanence sur le chantier
3 000
heures de travail réalisées par des ouvriers en chantier d’insertion professionnel.