Un mois et demi après l’incendie, où en est le chantier de restauration ?
« Les expertises sont toujours en cours. Il y a eu une phase d’urgence après l’incendie pour sécuriser l’édifice, largement fragilisé. Cette phase a, notamment, permis de collecter l’ensemble des morceaux de vitraux qui se trouvaient à la fois sur le parvis et à l’intérieur pour les conserver et les étudier. Ce sont des morceaux extrêmement petits, il y a donc un travail considérable de restauration à lancer. »
Outre les pertes du grand orgue, des vitraux d’Anne de Bretagne et du tableau d’Hippolyte Flandrin, y a-t-il d’autres dégâts ?
« Des stalles et la cathèdre du 19e siècle, dans le chœur, ont aussi, en grande partie, brûlé. De même que le clavier déporté de l’orgue de chœur qui est détruit. Le tombeau de François II, duc de Bretagne, et de sa femme Marguerite de Foix, parents d’Anne de Bretagne, a été placé sous surveillance puisqu’il était à proximité d’un des foyers. Le premier constat est plutôt rassurant. Mais l’impact d’un sinistre de cette ampleur peut durer dans le temps. Il y aura donc plusieurs examens à intervalles réguliers. Pour l’instant, il n’y a pas d’inquiétude particulière. »
Quelles sont les étapes à venir ?
« L’urgence à venir est celle de la dépollution, car nous avons constaté une pollution au plomb à l’intérieur de l’édifice. Ce travail se met en place avec des spécialistes. La phase de sécurisation est encore en cours, notamment sur la tribune d’orgue. Globalement, la surveillance se poursuit pour un temps qui s’annonce long, de plusieurs mois. La phase de diagnostic, qui n’est pas terminée, va permettre à l’architecte en chef des monuments historiques de décrire précisément l’état de la cathédrale et de faire des propositions de traitement et de restauration. »
Quand la cathédrale pourra-t-elle rouvrir ?
« On a besoin de plus de temps pour faire le point sur les dégradations. Si nos constats sont rapides, le travail d’étude sur les monuments demande plus de temps. Ensuite, on pourra dérouler un plan d’intervention et donner un calendrier plus précis concernant la réouverture au public. L'objectif que l’on se fixe est de pouvoir rouvrir au culte et à la visite par zones successives. »