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Transfert rouvre le 4 juillet, voici comment

Actualités Publié le 30 juin 2020

Laboratoire artistique planté au milieu d'une friche urbaine à Rezé, Transfert rouvre ses portes au public pour une 3e saison. Nicolas Reverdito, directeur de Pick Up Production, association porteuse du projet, raconte le village à l’heure de la crise sanitaire et ce qui s’y prépare aujourd’hui.

Le village Transfert, implanté sur le site des anciens abattoirs à Rezé, entame une 3e saison chamboulée par la crise sanitaire.
Le village Transfert, implanté sur le site des anciens abattoirs à Rezé, entame une 3e saison chamboulée par la crise sanitaire.

Avant d’évoquer la réouverture, revenons quelques mois en arrière. Comment Pick Up a-t-elle vécu la crise sanitaire liée au Covid-19 ?

« Ça a été la grosse douche froide et le confinement pour l’équipe, 19 personnes au total. Au début, on s’est bien organisés pour travailler sur la programmation de la saison d’été et je disais tout le temps "The show must go on"... On avait dompté le site, dompté le projet, on était content de redémarrer. Mais en avril, on a réalisé que ça n’allait pas se passer normalement. Tout était prêt, il nous restait à signer les contrats, mais le risque économique était trop grand pour l’association. On a donc pris la décision, douloureuse, d’annuler la 3e saison – comme cela avait été le cas un peu plus tôt pour Hip Opsession musique. Le stand-by a duré jusqu’à mi-mai, où on s’est dit qu’il y avait peut-être une chance de redémarrer. En juin, on s’est fixé l’objectif du 4 juillet, et on a contacté les collectifs pour voir comment repartir. La dynamique est forte. Tout le monde a envie de sortir la tête de l’eau et de participer. »

À quoi va ressembler cette réouverture ?

« D’abord, on doit composer avec des contraintes : une jauge réduite pour respecter les gestes barrières, et donc moins de recettes au bar, une situation sanitaire qui évalue très vite, des budgets serrés du fait des annulations... On a donc mis le paquet sur l’évolution graphique du site. Plutôt qu’une grosse fête, on essaie de créer une atmosphère, un endroit pour vivre une expérience sensorielle, avec de la musique, des effets de lumière. On va redécouvrir Transfert, un lieu où passer un bon moment, où donner rendez-vous à ses amis, où retrouver la création artistique autrement que devant un ordinateur. »

Et côté programmation ?

« Il n’y aura pas de concerts, car la sécurité du public prime, mais Transfert accueillera des spectacles. La programmation se fait semaine par semaine, pour être au plus près de la situation. On reçoit beaucoup de sollicitations extérieures, venant de collectifs artistiques que l’on intègre au projet. »

Comment se poursuit votre réflexion sur les liens entre l’art et la ville ?

« Le cycle des "Idées fraîches" continue tous les samedis, et nous aurons des résidences artistes / urbanistes fin juillet. Le groupe artistique Alice travaille à une création partagée sur la thématique de l’hospitalité, avec une représentation fin août. Nous accueillons aussi la compagnie circassienne G. Bistaki, le projet "Ouvrir l’horizon" d’artistes qui vendent des paniers culture. Nous travaillons avec l’ANPU, l’Agence nationale de psychanalyse urbaine, pour construire un "arbre mytho-généalogique" – une œuvre qui sera implantée sur le site. Et Transfert n’existe pas seulement l’été. Le village accueille à l’année le collectif Camping Sauvage, l’imprimerie artisanale la Petite Frappe... »

À noter

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