À noter
Nantes Métropole proposera aux habitants de venir récupérer sacs et bioseaux samedi 7 mars 2020. Un stand sera installé et tenu avec l’association Ecopôle, entre 11h et 14h, à proximité de l’arrêt de tramway Santos-Dumont.
Pour faire maigrir nos poubelles bleues, c’est l’une des pistes les plus prometteuses : composter ! Les épluchures et reliefs de nos repas composent en effet un tiers de nos poubelles d’ordures ménagères. Et le compostage permet à ces déchets de trouver une utilité en tant que fertilisant pour les terres agricoles. “Pour qu’un sol soit productif, qu’il rende les services qu’on attend de lui, il doit être vivant, résume Claire Canonne, cheffe de projet biodéchets à Nantes Métropole. Il faut donc apporter des nutriments aux plantes et le compost permet de faire revenir au sol de la matière organique.” Sans compter que les biodéchets peuvent permettre de produire du biogaz grâce à la méthanisation, et que leur valorisation doit être locale.
Dans cette optique, et dans la lignée de sa feuille de route transition énergétique, la Métropole souhaite développer le compostage des biodéchets. Et a donc lancé une expérimentation grandeur nature à Nantes Nord depuis le 12 décembre dernier. Les habitants du quartier (environ 1 600 foyers, en habitat collectif et en maisons individuelles) ont été sensibilisés à la question par les ambassadeurs du tri. Ils ont reçu des sacs en papier kraft et des bioseaux pour y stocker leurs biodéchets. 13 composteurs collectifs ont été installés dans le quartier où les habitants peuvent aller déposer leur récolte de la semaine. Et 200 de ces foyers sont collectés en porte-à-porte, le jeudi matin. Les déchets sont ensuite traités par Compost’in situ, à Treillières.
“J’étais informée de l’opération, car je travaille à la direction des déchets de Nantes Métropole, explique Lucie Aranda Pannetier, habitante du quartier. Mais je n’allais pas au composteur collectif car je trouvais ça contraignant. Quand les ambassadeurs du tri sont passés, j’ai pu poser de petites questions. Et avec ma voisine, on s’est réparti les bacs de nos voisins qui n’étaient pas là et on a pris le temps de leur expliquer. Nous avons placé le petit bac de biodéchets sur le balcon devant la porte de la cuisine. Il faut avoir le réflexe, c’est un geste de plus, mais c’est simple, ça vient petit à petit.”
Les résultats sont en effet encourageants. “Dès la deuxième collecte, nous avons récolté 470 kilos, apprécie Claire Canonne. Depuis ça ne fait qu’augmenter, pour se stabiliser autour de 600 kilos par semaine. Sur l’apport volontaire, il reste quelques indésirables. C’est peut-être dû au fait que tout le monde n’est pas encore informé. Et en porte-à-porte, les gens qui présentent leurs bacs jouent bien le jeu.” L’objectif fixé au départ d’atteindre 20 kg par an et par habitant est en bonne voie : pour le moment, la collecte a permis de récolter près de 10 kg par habitant et par an.
L’expérimentation est prévue pour six mois mais pourrait être prolongée pour permettre d’ajuster le système et d’en tirer tous les enseignements. “L’idée est de distinguer la formule qui marche le mieux en fonction du type d’habitat, précise Claire Canonne. Ensuite on réfléchira aux endroits où il peut être intéressant de déployer ce dispositif.” Et les habitants de Nantes Nord auront alors une satisfaction de plus : celle d’en avoir été les pionniers.
À noter
Nantes Métropole proposera aux habitants de venir récupérer sacs et bioseaux samedi 7 mars 2020. Un stand sera installé et tenu avec l’association Ecopôle, entre 11h et 14h, à proximité de l’arrêt de tramway Santos-Dumont.