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La collecte des déchets tient la distance

ActualitésPublié le 06 mai 2020

Les 170 agents chargés de ramasser vos déchets poursuivent leur mission depuis le début du confinement. Avec quelques ajustements, mais sans faiblir.

Les 170 agents de collecte poursuivent leur mission depuis le début du confinement.
Les 170 agents de collecte poursuivent leur mission depuis le début du confinement.

Depuis lundi 27 avril, mis à part pour les habitants de Nantes équipés en Tri’sac, la collecte des déchets recyclables a repris dans la Métropole. Un pas de plus vers un retour à la normale. Mais pour les équipes de l’opérateur public de collecte, le confinement n’a pas été synonyme d’équipes restreintes : “Nous n’avons pas pour l’instant de baisse d’effectifs au quotidien, souligne François Goffart, responsable de l’opérateur public de collecte. Nous fonctionnons exactement avec les moyens humains habituels, 170 agents qui travaillent tous les jours.”

Le fonctionnement quotidien a toutefois dû s’adapter au contexte de l’épidémie. “Les agents arrivent sur leur lieu de travail de façon différée le matin, afin qu’ils ne soient pas tous sur le site en même temps. Au lieu de 6h pour tous, trois horaires d’arrivée ont été fixés: 5h45, 6h et 6h15. Les réunions sont organisées à l’extérieur des sites, pour permettre à chacun de garder ses distances, poursuit François Goffart, et une procédure de désinfection des habitacles, en fin de journée, a été mise en place.”

Eviter le confinement à trois en cabine

Et sur le terrain ? Dans chaque équipe de collecte, les agents sont d’ordinaire trois en cabine. Une situation qui n’était pas compatible avec les consignes sanitaires. “Pour éviter le confinement à trois en cabine, nous avons demandé 30 véhicules légers, explique François Goffart. Quand l’équipe part du site, le chauffeur et un ripeur sont en cabine, le deuxième ripeur suit le camion en véhicule léger. Il va le stationner à l’entrée du secteur, et les deux ripeurs passent le restant de la collecte sur les marchepieds.” Cette situation va évoluer prochainement avec la mise en place de masques chirurgicaux.

Les agents sont en outre équipés de gel hydroalcoolique. Enfin, la consigne sécuritaire jusqu’au 31 août est désormais pour les agents, de rejoindre leur domicile une fois leur mission terminée, pour éviter les concentrations d’agents sur les sites.

Des conditions de travail plus contraignantes. Mais la situation a aussi quelques avantages. La circulation est en effet beaucoup plus fluide, ce qui facilite le travail des agents. Et les consignes de tri ont été bien respectées par les usagers. Des usagers qui ont en outre des attentions particulières pour les ripeurs. “Beaucoup d’équipes ont ramené des dessins et commencé à faire des murs avec les écrits. Les agents ont été aussi pas mal applaudis. Ça leur a fait chaud au cœur. ” Signe que les usagers  apprécient et mesurent l’importance du travail de collecte des déchets.

Chiffres clés

170 agents mobilisés, soit l’effectif habituel de l’opérateur public de collecte

51 équipes sur le terrain chaque jour, avec autant de véhicules

1460 tonnes de déchets collectés par semaine (sur la ville de Nantes).

Damien Rolland : “On se sent utile”

“Je suis ripeur depuis 2006. J’interviens sur les quartier champ de mars, Doulon-Grand Blottereau et route de Vertou-route de Clisson.
Les conditions de travail sont très différentes de ce que l’on vit en temps normal. D’habitude, sur les grands axes, on subit et on crée les bouchons. Avant même le confinement, dès le lundi, je me suis arrêté et me suis dit qu’il n’y avait plus personnes dans les rues. On est passé d’une grosse circulation au désert. Ça nous fait gagner un temps fou sur la collecte. C’est moins de stress pour nous.

Désormais, on reste tout le temps derrière, sur les marchepieds. Quand on a fini une rue, on ne rejoint pas la cabine, en tout cas jamais à trois. Nous n’avons pas de masques, mais nous avons des gants. On les change tous les trois jours et on les lave tous les jours. Et puis on a le gel hydroalcoolique tout le temps à portée de mains.

Les gens sont adorables, j’ai même eu des chocolats accrochés sur la poignée de bac au moment de Pâques. Au début, on pensait que cette histoire de dessins, de mots écrits par les habitants à notre intention n’allait durer qu’une semaine. Ce qui est le plus impressionnant c’est que ça dure. J’en ai encore ramassé 2-3 aujourd’hui. Quand on voit que ça dure, on se sent utile. On voit qu’on a un impact sur leurs vies.”

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