En septembre 2020, la fréquentation du réseau de la Tan enregistre une baisse de 16 % par rapport à septembre 2019. Mais les prévisions de reprise faites dans la foulée de la fin des mesures de confinement étaient plus pessimistes, indique en substance Olivier Le Grontec, directeur général du réseau de transport en commun de la métropole nantaise, qui animait mercredi 23 septembre un point presse de rentrée avec son président Pascal Bolo. En juin, en effet, le niveau de fréquentation du réseau était seulement de 60 % par rapport à celui de l’année passée.
Précautions sanitaires
Aujourd’hui, « 75 % des usagers se disent satisfaits des mesures de sécurité sanitaire mises en place » sur le réseau Tan. Du gel hydroalcoolique est à disposition dans les bus et les tramways : 70 litres sont consommés chaque jour ! Les barres sont recouvertes de films tueurs de virus et de bactéries. Une expérience de filtres UV purificateurs d’air est en cours dans quelques tramways et tous les véhicules sont quotidiennement désinfectés.
Coût, à ce jour, des dispositifs de désinfection : 1 million d’euros sur les 2,5 millions dépensés pour l’ensemble des mesures sanitaires instaurées à la Semitan. « Aucun cas de contamination importante dans les transports en commun n’a, pour l’instant, été constaté dans quelque réseau de transport en commun que ce soit », précise Pascal Bolo.
Baisse des prix et gratuité
C’est la première mesure, votée en juillet, de la nouvelle équipe métropolitaine. Au 1er janvier 2021, les prix des abonnements Tan baisseront de 20 %. La gratuité des transports le week-end, autre engagement électoral, devrait être instaurée en septembre 2021. « Peut-être plus tôt », indique Pascal Bolo, afin d’inciter de nouveau les habitants de la métropole à prendre les transports en commun les samedis et dimanches, les fréquentations en fin semaine ayant du mal à retrouver leurs niveaux d’avant Covid.
En 2019, près de 5 millions de voyages supplémentaires ont été effectués par rapport à 2018 : 148,6 millions contre 143,8 millions l’année passée. Mais ces temps épidémiques brouillent toutefois les perspectives. « L’Allemagne vient d’injecter 4 milliards d’euros » dans ses réseaux de transports en commun. Des aides de l’État, d’un montant peu ou prou identique, tout aussi indispensables en France, selon Pascal Bolo, pour redonner de l’air aux réseaux locaux notamment.