C’était une demande de l’État, elle est aujourd’hui réalisée. Nantes Métropole, la préfecture de Loire-Atlantique et l’Agence régionale de santé (ARS) ont présenté conjointement, vendredi 25 septembre, le plan de prévention et protection renforcée pour la métropole nantaise. Ce « P2R » a pour objectif premier d’apporter une réponse graduée – et concertée – aux évolutions de l’épidémie de Covid-19.
Quatre scénarios de mesures sont ainsi définis. Ils intéressent aussi bien les activités sur l’espace public que l’accueil dans les écoles, les activités commerciales, les transports publics, etc. Plus qu’un mode d’emploi, ils sont une « boîte à outils » pour les décideurs appelés à prendre des mesures en fonction d’une situation sanitaire qui s’apprécie au jour le jour. Nantes Métropole, l’ARS et la préfecture se réunissent en effet chaque semaine pour évaluer la situation épidémiologique et discuter des mesures à activer dans le cadre du passage d’un scénario à l’autre. Mesures susceptibles d’être adaptées à tout moment aux décisions gouvernementales et complétées le cas échéant.
La Loire-Atlantique est actuellement en niveau alerte, correspondant au deuxième niveau de scénario.
« Le sujet, c’est la manière dont on s’organise pour pouvoir anticiper les différents scénarios, avoir un guide partagé pour l’action », explique Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, avant de souligner « des règles du jeu claires : les villes ne se substituent pas aux autorités sanitaires, et la Métropole ne se substitue pas aux communes ». « L’objectif commun de l’État et des élus de la République, c’est protéger nos concitoyens, protéger notre cohésion sociale et économique », insiste de son côté Didier Martin, préfet de la région Pays de la Loire.
Où en est l’épidémie dans la métropole ?
Le point presse où a été présenté le P2R a été l’occasion pour l’ARS, par la voix de son directeur général Jean-Jacques Coiplet, de rappeler la situation épidémiologique concernant la Covid-19 :
- au niveau national, le taux d’incidence est de 102,7 personnes testées positives sur 100 000 habitants,
- en Loire-Atlantique, le taux d’incidence est de 61
- dans la métropole nantaise, le taux d’incidence s’établit à 81,4 (mais de 105 pour Nantes seule).
« Le rebond épidémique est une réalité sur l’ensemble de nos territoires, mais pas une fatalité », note le responsable, qui souligne : « Une des clés de réussite est de porter une action réactive et anticipée, en proximité, avec et pour les habitants, en lien de confiance avec les élus et les autorités de l’État ».