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Pesticides : Clermont-Ferrand, Grenoble, Lille, Nantes et Paris se félicitent de voir l’État changer de position

ActualitésPublié le 21 janvier 2020

Engagées dans la lutte contre les pesticides dans les espaces privés, ces cinq villes saluent l’annonce par la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, de sa volonté de vouloir « interdire avant cet été tous les usages non agricoles des pesticides ».

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La ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, a annoncé, vendredi 10 janvier 2020 sur France Info, vouloir « interdire avant cet été tous les usages non agricoles des pesticides », déjà bannis pour les collectivités et les particuliers. « Nous sommes heureux de constater que l’État revient sur sa position initiale et se décide à suivre la grande majorité des communes françaises dans leur lutte contre l’usage des pesticides dans les espaces privés. C’était le sens de l’arrêté municipal que nous avons pris conjointement en septembre 2019. Une annonce qui va donc dans le bon sens même s’il reste encore beaucoup à faire», indique un communiqué de presse commun aux cinq villes.

Depuis 2017, la loi interdit l’utilisation de produits phytosanitaires chimiques par les collectivités pour entretenir les espaces publics (parcs, squares, cimetières, voirie…), leur usage reste encore autorisé sur les espaces verts privés non ouverts au public, comme les copropriétés et les terrains gérés par les entreprises.

Depuis le 1er janvier 2019, la réglementation nationale interdit la vente aux particuliers ainsi que la détention et l'utilisation par ces derniers, de tous les produits phytopharmaceutiques, à l'exception des produits de biocontrôle.

Pour aller plus loin, et pouvoir garantir à tous nos habitants, une éradication absolue de l’usage des pesticides sur nos territoires, le 12 septembre 2019, nous avions décidé collectivement, en tant qu’élus locaux à la tête de nos villes, d’élargir par un arrêté municipal pris conjointement, le champ de cette interdiction : l’usage des produits phytosanitaires chimiques sera désormais interdit sur l’ensemble des territoires de nos villes.

En tant qu’élus locaux, nous avons toujours eu la volonté politique et la responsabilité de protéger la santé de nos habitants, en étant souvent précurseurs dans de nombreux domaines. Il s'agissait pour nous d'engager une démarche concertée pour faire changer la loi et concourir à la sauvegarde du patrimoine inestimable de la biodiversité sur nos territoires et de la santé de nos concitoyens.

Nos cinq villes sont ainsi engagées très fortement en faveur de la protection de l’environnement et de l’adaptation au dérèglement climatique ; nous Maires avons la responsabilité d’accroître la résilience de nos territoires face à l’urgence climatique, par la mise en oeuvre de solutions locales concrètes et rapides.

En avance sur la législation en matière d’interdiction des pesticides dans nos territoires, nous rappelons que nos villes n’utilisent plus depuis longtemps de produits phytosanitaires chimiques dans aucun des parcs et jardins dont elles sont propriétaires et nous avons encouragé par différents dispositifs les particuliers à s'engager dans la même voie. Certains d'entre nous sont déjà engagés auprès de professionnels pour les accompagner dans cette démarche de mutation au service de la santé et de la biodiversité.

Quoi qu’il en soit et en attendant une traduction concrète et rapide de cette nouvelle disposition par l’Etat, nous allons continuer à sensibiliser à ce sujet les différents acteurs concernés, par le biais d’une information large que nos Villes diffuseront et rappelant les alternatives existantes aux pesticides pour l’entretien des espaces verts relevant du domaine privé.

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