Comment la sécurité incendie de Saint-Donatien et Saint-Rogatien a-t-elle été renforcée ?
"Après avoir tiré les leçons de l’incendie de la basilique, la Ville a décidé d’aller au-delà de la réglementation, qui ne prescrit pas grand chose en termes de protection des édifices et du patrimoine. Cela passe par de nouveaux dispositifs de détection incendie, la mise en place de colonnes sèches, car les accès pompiers sont très difficiles, des dispositifs coupe-feu ou coupe-poussières qui permettent de cloisonner les espaces et empêchent la propagation des fumées – ce sont elles qui avaient provoqué l’accélération de l’incendie dans la charpente."
Les autres églises et basiliques nantaises vont-elles bénéficier de ces avancées ?
"Nous avons réalisé des diagnostics dans l’ensemble des édifices cultuels nantais pour que l’on sache techniquement ce qu’il fallait renforcer, à quelles interventions urgentes il fallait procéder… Cela a été le cas notamment pour le dépoussiérage des charpentes, que nous avons réalisé partout. Nous allons maintenant engager progressivement un certain nombre de travaux, mais on ne peut pas avoir un mode opératoire unique : on adapte vraiment à chaque édifice. Outre les plans d’évacuation des personnes, des plans d’évacuation des œuvres sont mis en place. En cas de sinistre, on sait où et comment intervenir, quelles œuvres évacuer en priorité. C’est le résultat d’un travail partenarial avec les pompiers, la DRAC [direction régionale des affaires culturelles], les équipes du patrimoine et du bâti à la Ville."
Certains édifices sont-ils plus vulnérables que d’autres ?
"Nous sommes attentifs à chaque édifice. Des travaux d’entretien durable sont réalisés chaque année : en 2019 et 2020, qui sont des années marquées par les investissement importants liés aux chantiers de Notre-Dame-de-Bon-Port et Saint-Donatien, la Ville y a consacré plus de 12,3 € millions d’euros. Au fur et à mesure des travaux, on renforce nos capacités d’intervention."