Le Secours populaire de Loire-Atlantique s’est mobilisé rapidement...
« Nous nous sommes engagés après un appel de la Ville de Nantes et de la préfecture. Dès le jeudi 26 août, le lendemain de l’arrivée des réfugiés afghans à Piriac-sur-Mer, nous chargions les camions avec des vêtements et des produits d’hygiène dont ils avaient grand besoin. Ils étaient vraiment très heureux de recevoir des sandalettes ou de la mousse à raser. Ce sont des petits gestes du quotidien pour nous, mais c’est du luxe pour eux. Depuis, nous y sommes retournés quatre fois et nous poursuivions nos actions, en lien avec les associations mobilisées, comme France Horizon qui gère le site d’accueil, et les services de l’État. »
Quelle est la situation des personnes accueillies ?
« Sur place, lors de notre arrivée, nous avons rencontré des personnes très fatiguées et angoissées, le portable à la main pour essayer d’avoir des nouvelles de leurs familles restées en Afghanistan. Ils sont 88 (78 adultes et 10 enfants, ndlr) aux profils variés : il y a des médecins, des professeurs, des interprètes… La première chose qui m’a marquée, c'est qu'ils n’avaient pas de bagages afin de ne pas éveiller les soupçons sur un départ précipité. »
De quels produits avez-vous besoin en priorité ?
« Aujourd’hui, des chargeurs de téléphone, principalement. Nous anticipons aussi des besoins à venir pour les produits d’hygiène. Les personnes intéressées pour nous aider peuvent faire des dons à nos différentes antennes. Le Secours populaire étant très présent dans la Presqu’île (La Turballe, Guérande, Saint-Nazaire), cela nous a permis d’être très réactif. »
Géré par l’État, le lieu d’accueil de Piriac-sur-Mer est temporaire et permet aux réfugiés de se reposer après toutes les difficultés qu’ils ont rencontrés. Ils bénéficient par ailleurs d’un suivi médical et psychologique. Des procédures accélérées pour les demandes d’asile vont être mises en place en septembre.