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L'Institut d'études avancées veut s'ouvrir davantage sur le territoire

Actualités Publié le 26 octobre 2021

L'IEA accueille depuis 2008 des chercheurs du monde entier en sciences humaines et sociales pour une résidence de recherche de trois à 9 mois. La rentrée 2021 est marquée par la mise en place d'une direction collégiale qui souhaite accentuer les interactions entre l'IEA et le territoire.

L'IEA partage ses locaux avec la Maison des Sciences de l'Homme Ange Guépin, le long de la Loire et de la pelouse du stade Marcel Saupin ©  Stephan Menoret
L'IEA partage ses locaux avec la Maison des Sciences de l'Homme Ange Guépin, le long de la Loire et de la pelouse du stade Marcel Saupin © Stephan Menoret

Vous avez sans doute repéré le bâtiment caractéristique à la façade teintée de vert et d'orange en empruntant le pont Willy Brandt. Mais saviez-vous qu'il abritait la Maison des sciences de l'homme Ange Guépin mais aussi  l'Institut d'études avancées ? Cette fondation accueille chaque année des chercheurs du monde entier en sciences humaines et sociales, notamment en provenance des pays du Sud. Il est piloté depuis cette rentrée par une direction collégiale composée de trois chercheurs : la juriste Pascal Vielle (Belgique et Suisse), le philosophe Luis Mora Rodriguez (Costa Rica) et l'anthtropologue Mustafa Abdalla (Egypte).

« Nos "fellows" (chercheurs invités, ndlr) prennent une année sabatique pour poursuivre une recherche dans un environnement propice à la réflexion, explique Pascal Vielle. C’est ce qu’offre l’institut, qui est un des meilleurs au monde et offre un accompagnement de grande qualité.» L'IEA a d'ailleurs reçu cette année 200 candidatures, pour 18 places, un record. Hébergés sur place, les chercheurs se présentent à tour de rôle leurs travaux pour échanger et enrichir la démarche de chacun, travaillent sur leur recherche et participent à des conférences. Les spécialités et les sujets de recherche sont d'une grande variété : littérature, sociologie, droit ou histoire. 

L'IEA a des déclinaisons très concrètes sur le territoire, avec des établissments culturels, des musées. Il irrigue notre territoire. C'est un maillon essentiel pour notre politique ambitieuse en matière de recherche.

Fabrice Roussel, vice président de Nantes Métropole chargé de l'Enseignement supérieur et de la recherche

Un observatoire privilégié 

« La marque de fabrique de l'IEA s'est construite autour d’un dialogue Nord-Sud très intense, qui donne toute sa place aux penseurs du Sud, poursuit Pascal Vielle. Nous allons concentrer beaucoup d’efforts sur le thème du rapport de l’humain à son environnement, mais aussi sur la question de la liberté académique et de recherche, aujourd'hui menacée par les régimes autoritaires ou par le modèle économique de financement des recherches. Nous pensons que l’IEA est un observatoire privilégié de ces évolutions inquiétantes. »

L'IEA, qui  fonctionne avec un budget de 3,2M€ provenant à 90% de financements publics (parmi lesquels une subvention de 480 000 euros de Nantes Métropole, sans compter le logement des chercheurs et la mise à disposition des locaux), a également l'ambition d'accentuer son ouverture sur le territoire. « On veut renforcer fortement l'ancrage et la diffusion de nos réflexions sur le territoire, insiste la directrice. Nous allons relancer l’idée d’un club de l’estuaire avec des partenaires du monde industriel et de l'entreprise, avec l'idée d’organiser des petits déjeuners. Nous allons aussi davantage favoriser l'accès de notre bibliothèque aux étudiants de l'Université. Nous avons travaillé un programme renouvelé de conférences avec le lieu unique, qui vont porter sur les préoccupations environnementales et démocratiques. Et nous avons proposé aux fellows de prendre la parole dans la ville sur leurs travaux. » 

Mustafa Abdalla, nouveau directeur adjoint de l'IEA : « Une véritable communauté »

« Je crois beaucoup en la mission de l'Institut, en la communauté qu'il a constituée. Il y a une véritable communauté ici, mais aussi partout dans le monde où je peux aller, et même entre générations. Cela fait 12 ans que l'IEA existe. A Nantes, sur le plan intellectuel, c'est très stimulant. Les discussions que nous avons nous font mûrir intellectuellement, personnellement et sur le plan académique. C'est pourquoi je suis ici, car je veux que cette institution continue sa mission. Mon rôle, en tant que directeur adjoint, sera de m'assurer que les activités scientifiques se poursuivent avec un fort niveau d'exigence. Je veux aussi aussi faire en sorte de connecter davantage l'Institut à Nantes, à différents établissements nantais. »