Pourquoi avoir pris la décision de vous engager au NRMV après deux ans passés sur le banc à Tours ?
« C’est une belle opportunité. Le club lutte pour rentrer dans le gotha français. J’arrive dans une structure où je vais avoir beaucoup de responsabilités. À la différence de Tours où l’organisation est unilatérale, avec un manager qui s’occupe de tout, ici on travaille de manière collégiale. C’est un challenge mais c’est ce que je recherche en venant ici. »
Que pensez-vous apporter au club ?
« J’ai eu la chance dans ma carrière de jouer dans certains des plus grands clubs d’Europe. Aujourd’hui, on a besoin de se développer, d’améliorer nos infrastructures sportives. Je viens pour apporter ce regard global. Pour être compétitifs au haut niveau, les petits détails font la différence. »
Avec son projet intitulé « NRMV 2024 », le club veut faire de la formation des jeunes joueurs une priorité...
« C’est essentiel. Il faut avoir une ligne de conduite. On veut réussir à attirer les meilleurs jeunes de la région dans notre centre de formation et les faire progresser afin de les intégrer dans notre équipe fanion. Mais nous devons aussi obtenir des résultats à moyen terme. Nantes est une ville très sportive, il y a beaucoup de clubs. Pour trouver sa place, les résultats sont primordiaux. Je signe deux ans, dans un premier temps, pour réussir ce challenge. C’est une période suffisante pour bien se connaître, se structurer. Si jamais ça fonctionne bien, on pourra aller au-delà. »
Vous arrivez dans une équipe qui a traversé une saison compliquée (avant-dernière de Ligue A). À quoi ressemble votre prise de fonction ?
« Dans un premier temps, il faut que j’échange avec tous mes collaborateurs, l’entraîneur adjoint notamment. Il a un regard critique puisque cela fait quelques années qu’il est au club. Ça va me permettre de voir comment ils ont travaillé. Je vais aussi discuter avec les joueurs pour leur inculquer au mieux le projet qu’on souhaite mettre en place. J’aimerais que nous débutions notre préparation fin juillet. »
On imagine qu’il va y avoir du mouvement dans l’effectif ?
« Le recrutement est en cours mais j’ai pris la responsabilité de le changer très largement. Je veux partir sur de nouvelles bases tout en conservant certains éléments comme Adam Bartos (réceptionneur-attaquant) et Steve Peironet (libéro) et en y intégrant des jeunes. »
Connaissiez-vous Nantes et sa région avant de signer ici ?
« Ma famille habite sur la côte, entre Pornichet et La Baule. Et j’y possède une maison secondaire dans laquelle je passe mes étés. J’ai grandi en banlieue parisienne mais je me considère comme chez moi dans la région. »
Hubert Henno en quelques lignes
Âgé de 44 ans, il totalise plus de 280 matchs en équipe de France. Il a notamment remporté deux fois la ligue des Champions, quatre fois la coupe CEV et sept fois le championnat de France.
Élu meilleur libéro du monde en 2013, il détient l’un des plus grands palmarès du volley français.