Ils veulent que perdure la mémoire de l’émigration de leurs ancêtres, partis de Postua, village du nord du Piémont (Italie), pour s’installer en France entre la seconde moitié du XIXe siècle et l’entre-deux-guerres mondiales. Leurs descendants se retrouvent ainsi chaque année à l’initiative de l’association Raduno Postuese. La 63e édition d’un rassemblement, créé en 1959, « à l’instigation de la famille Ronco, installée à Vannes » explique Claudio Martignon, ancien maire de Postua, 600 habitants aujourd’hui, se déroulait, ce week-end du 1er mai, à Nantes.
Seconde étape à Nantes
Ils étaient près de 140, venus de toute la France, à se retrouver ainsi, autour notamment de l’actuelle maire de Postua, Donatella D’Alberto, élue en octobre dernier. Au programme, déjeuners, dîners, visite guidée de la ville, réception à l’Hôtel de ville et soutien de la collectivité dans l’organisation de cet événement. « Ce fut une émigration de menuisiers et de cimentiers, au moment où Puesta se spécialisait dans l’industrie du lainage. Certains se sont d’abord installés dans la vallée du Rhône, et nombre d’entre eux ont essaimé dans l’ouest de la France, en Bretagne, en Normandie. Ce sont, par exemple, ces cimentiers piémontais qui ont fondé l’entreprise brestoise Novello, Novello-Graziana à son origine en 1898, qui reste aujourd’hui l’une des plus importantes entreprises de BTP de Bretagne. Ce fut une émigration de cadres m’a dit un jour l’historien Pierre Milza », raconte Claudio Martignon.
C’est la seconde fois de son histoire que ce rassemblement, organisé pour l’occasion par Hélène Marie, petite-fille de maçon, Nantaise depuis 2009, faisait étape à Nantes, terre d’accueil séculaire.